Jerada : Le Hirak juge «insuffisant» les mesures annoncées par El Othmani

Le chef du gouvernement a effectué ce samedi une visite à Oujda pour traiter des problèmes de Jerada. En l’absence des ministres du RNI qui se trouvent presque tous à Laâyoune, Saâdeddine El Othmani a énoncé des mesures destinées essentiellement à calmer la colère des manifestants de la ville minière, dont certaines déjà présentées par Aziz Rebbah le 15 janvier.

Devant une assemblée constituée des élus, des opérateurs économiques et quelques composantes de la société civile de l’Oriental, il a promis l’élaboration d’un «programme intégré pour le développement de la province de Jerada». El Othmani a annoncé, également, le retrait des licences d’extraction du charbon. Des permis, au nombre de quatre, détenus par des notables locaux.

Le chef du gouvernement a révélé le lancement d’une étude portant sur l’évaluation du secteur minier à Jerada en vue d’extraire le zinc, le plomb ou encore le cuivre. Il a promis une «exploitation rationnelle et réglementaire de ces minerais» qui devrait bénéficier aux habitants de la province. El Othmani a égaleent annoncé le lancement des travaux pour la réalisation d’une nouvelle zone industrielle à Jerada.

Par ailleurs, «une enveloppe de 2,5 millions de dirhams sera mise à la disposition de la cellule juridique chargée de la coordination avec la caisse de retraite et d’assurance en vue de gérer les dossiers des maladies professionnelles en faveur des employés des Charbonnages du Maroc», rapporte la MAP.

C’est «insuffisant» répond le comité du Hirak          

«Nous aurions souhaité que la réunion consacrée aux problèmes de Jerada se tienne à Jerada et non pas à Oujda. C’est pour cette raison qu’aucun membre du Hirak n’était présent», nous confie Aziz Naït Abbou, le principal meneur de la contestation dans la ville minière. Il estime en outre que les mesures annoncées par El Othmani «insuffisantes».

Naït Abbou a fait savoir que «les habitants ont besoin de solutions rapides à des problèmes urgents. Ils n'ont pas la force ni la patience d'attendre des mois pour la réalisation d’une étude ou d’une zone industrielle».