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Grand Angle

Risque-pays de la Coface : La dette publique amenée à se stabiliser en 2018

La compagnie française passe au crible plusieurs secteurs de l’économie marocaine, mais n’omet pas pour autant la question sociale et politique.

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Photo d'illustration. DR
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Le Maroc recueille la note A4 dans la carte des évaluations pays de janvier 2018, établie par la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface), expert en assurance-crédit internationale pour entreprise. Le royaume se classe ainsi dans la catégorie dite «risque convenable», tandis que l’Algérie et la Tunisie obtiennent respectivement la note C (élevé) et B (assez élevé).

«La croissance marocaine est corrélée à celle du secteur agricole. Ce dernier, bien qu’il tende à se diversifier, reste concentré autour de la production de céréales, sensible aux conditions climatiques», relève la Coface dans l’étude consacrée au royaume. Elle souligne une hausse du produit intérieur brut (PIB) agricole de 15,1% et du PIB total hissant la croissance à plus de 4%, sous l’effet des fortes précipitations recensées en 2017.

De plus, la société d’assurance-crédit souligne «une stabilisation progressive du déficit public» due aux «efforts de consolidation budgétaire commencés en 2013». «En 2018, les dépenses publiques devraient être en légère augmentation portées par une hausse de l’effort d’investissement des entreprises publiques, mais également des dépenses de fonctionnement liées à l’augmentation du nombre de fonctionnaires dans l’éducation nationale», ajoute-t-elle. La dette publique devrait quant à elle rester stable en 2018.

Limogeage royal

En outre, l’investissement devrait rester soutenu, grâce au maintien d’une politique publique d’investissement expansive basée sur les grand projets principalement portuaires (Tanger Med 2, complexe portuaire Nador West-Med,) et du dynamisme de l’investissement privé favorisé par une politique d’incitation fiscale (exonération des droits d’enregistrement pour les nouvelles entreprises ; baisse des taux d’imposition pour certains secteurs).

Plus loin, la Coface évoque la question sociale : «Le mouvement Hirak revendique plus de justice sociale et la lutte contre les disparités régionales qui pénalisent la région du Rif. Les manifestations de rue se sont intensifiées en juillet 2017 à la suite des arrestations des principaux leaders du mouvement qui font face à de très lourdes accusations.» Le rapport rappelle que la «réponse policière n’a pas été la seule réponse apportée par les autorités marocaines», en référence au limogeage royal annoncé en octobre dernier.

Sur le front politique, la compagnie française poursuit : «Le Maroc renforce son enracinement aussi bien économique que politique sur le continent africain en devenant un acteur clef de la région après sa réintégration au sein de l’Union africaine le 30 janvier 2017, ainsi que son adhésion à la CEDEAO.»

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