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Grand Angle

Après un an de présidence Trump, comment se portent les relations entre le Maroc et les Etats-Unis ?

Après un espoir de réchauffement, les relations maroco-américaines n'ont toujours pas retrouvé leur lustre d'antan. Le déclic tant espéré avec le départ d’Obama de la Maison Blanche ne s'est touours pas produit.

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Donald Trump reçevant Lalla Joumala, ambassadrice du Maroc à Washington / archive - DR
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Donald Trump fêtera demain son 1e anniversaire à la Maison Blanche. Durant cette année mouvementée, les relations entre Rabat et Washington ont-elles pour autant connu une évolution par rapport à l’ère Obama ? «Elles sont plutôt froides», indique une source qui suit ce dossier consultée par Yabiladi.

«C’est au Maroc de s’adapter à la nouvelle administration. Les sociétés de lobbying avec lesquelles les officiels marocains travaillent depuis des années ont montré leurs limites. Il est temps de chercher d’autres profils à même de mieux porter la voix du royaume et ayant des connexions à l’intérieur de la Maison blanche, dans les médias influents aux Etats-Unis et surtout au Congrès et au Sénat», explique-t-elle.

«Des lobbyistes qui ne se contentent pas d’adresser à l'occasion des communiqués relayés uniquement par la MAP et autres canaux officiels», déplore notre interlocuteur.

Aucune session du Dialogue stratégique        

Outre le problème des lobbyistes, force est de constater que le Maroc et les Etats-Unis n’ont tenu aucune session du Dialogue stratégique, depuis la victoire de Donald Trump. Un cadre devenu boiteux depuis le départ de Hilary Clinton du Département d’Etat en janvier 2012. En revanche, en avril 2017, le ministre algérien des Affaires étrangères s’est déplacé pour co-présider avec son homologue Rex Tillerson la 4e session du DS entre les deux Etats.

Parmi les autres signes révélateurs des «relations froides» entre le Maroc et les Etats-Unis, l’absence remarquée en novembre dernier de Nasser Bourita de la réunion ministérielle entre l’Afrique et les Etats-Unis sur le terrorisme, le commerce et la bonne gouvernance. Le chef de la diplomatie étant le même jour à Pékin pour signer un mémorandum d’entente portant sur l’adhésion du royaume à l’initiative chinoise «La ceinture et la route».

A ces éléments de possible «crispation», s’ajoute l’absence de rencontres directes entre le roi Mohammed VI et le président Donald Trump. Ils ne sont réunis ni dans le cadre d’une visite privée, comme cela a été relayé en avril dernier, ni à l’occasion d’une rencontre internationale, à l’instar du sommet contre le terrorisme tenu en mai dernier à Ryad.

Durant cette 1e année de la présidence du milliardaire américain, le Maroc aura au moins tiré bénéfice du peu d’intérêt accordée par l’administration Trump au dossier du Sahara occidental. C’est déjà mieux que sous les deux mandats d’Obama.

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