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Grand Angle

Jerada : Les autorités locales activent l'approche sécuritaire et la main tendue en même temps

En l’absence d’un dialogue avec les manifestants, Jerada a connu ce mercredi une intervention policière pour disperser une marche. Ce qui n'a pas empêché les autorités locales d'inviter au dialogue l’association locale des diplômés sans emploi. Une offre rejetée, apprend-on d’une source dans la ville.

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Des manifestations ont éclaté à Jerada suite à la mort de deux frères dans une mine. / Ph. Jerada City
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Cet après-midi à Jerada, la contestation se poursuit pour la quatrième journée consécutive. Contrairement aux précédentes, les forces de l’ordre voulaient réprimer la manifestation en tentant dans un premier temps, de stopper le début d’une marche lancée depuis le quartier Al Massira.

«La tentative s’est révélée finalement vaine. Les  manifestants ont déjoué le plan de la police et pu rejoindre les rangs de la contestation en direction du siège du gouvernorat pour observer un sit-in», nous confie Said Al Manjami, un acteur associatif de la ville minière. Parallèlement à cette opération, la première du genre qui cible les marcheurs depuis le décès des deux frères, «la police a adressé des convocations à au moins trois personnes afin de les entendre», précise-t-il.

A quand le dialogue ?                      

Paradoxalement ce durcissement s'est accompagné par une main tendue envers une autre composante de la jeunesse de Jerada. «Ce mercredi, l’association locale des diplômés sans emploi a reçu une invitation émanant du gouvernorat pour entamer un dialogue sur son cahier revendicatif», ajoute la même source. Néanmoins, l’ «offre a été rejetée par les concernés. Il est clair que l’objectif de la manœuvre est de diviser le contestation», assure notre interlocuteur.

Les jeunes souhaitent gardé leur autonomie par rapport aux autorités locales mais aussi vis à vis des organisations syndicales et associatives. Les jeunes des «cendrillates» avaient refusé de donner la parole aux autres forces de Jerada, à l’occasion d'un sit-in devant le siège du gouvernorat.

Rejetés, certains acteurs syndicaux et de défense des droits humains se sont dès lors réunis au sein d'une nouvelle instance baptisée «les cadres démocratiques de Jerada». Ils en ont profiter pour appeler dans un communiqué à une «grève générale pour le vendredi 28 décembre». Ils ont par ailleurs «condamné la collusion des autorités provinciales avec les commerçants du sang et du charbon».

Comme lors des précédentes marches, celle de ce mercredi 27 décembre a connu la présence de milliers de manifestants. La mobilisation dans la ville minière ne faiblit pas.

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