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Grand Angle

3e mandat au PJD : Les fidèles de Benkirane tentent de rebondir au 8e congrès

Le vote par le conseil national du PJD contre l’amendement de l’article 16 du règlement intérieur du parti n’a pas définitivement clos le débat sur le 3e mandat. Les partisans de Benkirane prévoient de frapper à la porte du congrès, la plus haute instance décisionnelle de la Lampe.

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Les fidèles de Benkirane ne s’avouent pas vaincus. Si le projet du 3e mandat consécutif a chaviré à Salé lors de la session extraordinaire du conseil national du 25 et 26, ils espèrent rebondir dans deux semaines à l’occasion du 8e congrès du 9 et 10 décembre.

Pour ce faire, ils sont en train de mener une campagne visant à convaincre les congressistes d’apposer leurs signatures à un document réclamant la modification de l’article 16 du règlement intérieur du PJD. L’initiative devrait davantage fracturer les islamistes de la Lampe en deux camps.

Les anti-3e mandat ont gagné par un faible écart, 15 voix seulement

Ses promoteurs s’appuient sur l’article 23 dudit règlement qui autorise le congrès à introduire des amendements. Au-delà du débat des textes et lois du parti, une donne arithmétique donne un brin d’espoir aux fidèles de Benkirane. Elle se rapporte au faible écart des voix entre les partisans et les opposants au 3e mandat : 15 voix seulement. Pour rappel, dimanche 26 novembre à Salé, l’opération du vote a donné : 101 membres du conseil national pour l’amendement de l’article 16 contre 126. 

Par ailleurs, la présidence du 8e congrès ne peut en aucun cas ignorer les revendications des fidèles du secrétaire général. Une présidence confiée à Jamaâ Mouâtassim, le maire de Salé et ancien directeur de cabinet de l’ex-chef du gouvernement.

Il est soutenu dans l’exercice par El Arabi, le directeur général du PJD, et le député Driss Azami ; tous deux proches de Benkirane. En revanche, Slimane El Amari, le n°2 de la Lampe qui complète le quatuor, a déserté le camp des favorables au 3e mandat.

A moins de deux semaines de la tenue de la grande messe des PJDistes, un rebondissement reste possible. Le congrès est en effet la plus haute instance décisionnelle. Un espace de débat public et ouvert qui échappe parfois aux règles imposées par les directions des partis. En témoigne les prolongations, faute de consensus, de quelques mois supplémentaires des travaux des congrès de l’USFP et de l’Istiqlal, respectivement en 2008 et en 2012.

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