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Grand Angle

Côte d’Ivoire : Y-a-t-il une médiation de Mohammed VI entre Ouattara et Soro ?

Y-a-t-il une médiation royale entre le président ivoirien et son président de l’Assemblée Nationale ? Un média à Abidjan répond par l’affirmative. Le Maroc qui tient à la stabilité de ce grand pays de l’Afrique de l’Ouest tenterait de réconcilier les deux anciens alliés durant la guerre civile.

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Guillaume Soro reçu par le roi Mohammed VI / Archive - DR
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Le roi Mohammed VI est depuis hier en Côte d’Ivoire. Officiellement, il y effectue une visite de «travail et d’amitié» et prendra part au sommet Union africaine-Union européenne du 29 et 30 novembre à Abidjan.

Ce lundi, le site d’actualité koaci.com avance dans l’agenda royal figurerait une possible médiation royale entre Alassane Ouattara et son ancien jeune allié Guillaume Soro, qui assume depuis le 12 mars 2012 la présidence de l’Assemblée Nationale. 

«Le Roi du Maroc, connu pour être très proche de Guillaume Soro, aurait été sollicité par le président ivoirien pour lui porter un message, lequel ? Impossible à cette heure d'en savoir plus.»

La même source ajoute que «le premier cercle du Roi qui nous informe, confirme à KOACI que les relations entre le président ivoirien qui maintient le flou pour 2020, et le président de l'Assemblée nationale qui ambitionne de lui succéder par les urnes sont à un niveau fort d'exécrabilité».

Le Maroc engagé dans la stabilisation de la Côte d’Ivoire

Il n’y a pas eu cependant d’entretien entre Mohammed VI et Soro. La dernière réunion officielle entre Le président de l’Assemblée Nationale et le monarque remonte au 24 mai dernier à Fès. Le roi avait reçu en audience les présidents de parlements, membres de l’Assemblée régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie. Par ailleurs, le souverain s’était réuni en tête à tête avec Soro lors de sa visite en Côte d’Ivoire en juin 2015.

Une médiation royale dans le conflit entre Ouattara et Soro ne constitue pas une surprise. Le Maroc, premier investisseur dans ce pays, tient à la stabilité de ce grand Etat de l'Afrique de l'Ouest. Pour mémoire, Mohammed VI avait envoyé le 23 janvier à Abidjan, le chef de la DGED, Yassine Mansouri, deux semaines après l’éclatement de la mutinerie de militaires installés à Bouaké, le fief de Guillaume Soro. D’anciens rebelles, environ 8 400 hommes ayant combattu aux côtés de Ouattara pendant la crise post-électorale de 2010-2011, réclamaient le paiement de la totalité des primes promises.

Ce crépitement des armes était la conséquence directe de la décision de Ouattara, prise le 10 janvier, de nommer un vice-président, Daniel Kablan Duncan. Ce dernier est le successeur désigné en cas de vacance du pouvoir. Quatre mois après la visite de Mansouri, des médias ivoiriens annonçaient que le royaume aurait réglé la facture des soldats mutins et contribuer au retour de la paix.

Si, dans une certaine mesure, les armes se sont tues, les divergences entre Ouattara et Soro persistent. En vue d’une réconciliation avec son ancien allié, le président ivoirien avait même sollicité ces dernières semaines la médiation des présidents de la Guinée et du Nigéria à l’occasion de visites dans les deux pays.  

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