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Grand Angle

Marathon international de Casablanca : Le directeur de Casa Events & Animation s’explique

Mohamed Jouahri prend le contre-pied des témoignages des participants pourtant accablants sur l’organisation de la course. Il estime que les mesures ont été suffisamment prises pour assurer leur sécurité.

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Les participants au Marathon international de Casablanca dénoncent une gestion catastrophique et appellent même au boycott de cette course. / Ph. Facebook Abd Elhamid Haroual
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Alors que les participants à l’édition 2017 du Marathon international de Casablanca ne décolèrent pas, Mohamed Jouahri, directeur général de la société de développement local Casa Events & Animation, en charge de l’organisation de cette course, est revenu pour Yabiladi sur plusieurs couacs allègrement dénoncés par les participants.

Sur le front de la sécurité, hautement défaillante selon plusieurs témoignages, Mohamed Jouahri rappelle que l’agence Casa Events & Animation «a procédé, dix jours avant le marathon, à une campagne de sensibilisation pour demander à tous les Casablancais de ne pas utiliser leur voiture durant la matinée» de dimanche 29 octobre. «Mieux que ça, il y a eu un arrêté municipal signé par le maire de Casablanca qui interdisait la circulation sur les artères que devaient emprunter les coureurs. Toutes les dispositions ont été prises par la Sûreté nationale et la police de Casablanca pour sécuriser le parcours. Maintenant, s’il y a eu des cas isolés, ma foi, c’est possible. Mais en tout cas, le dispositif a été conçu et préparé de sorte que ce soit vraiment une matinée sans voiture», assure le directeur de l’agence.

Hormis l’insécurité, les coureurs ont été nombreux à déplorer un nombre insuffisant de médailles, notamment pour les enfants. «Certains participants sont rentrés chez eux bredouille», a confié hier à Yabiladi une coureuse. «Effectivement, certains enfants n’ont pas pu avoir leur médaille», reconnaît Mohamed Jouahri. «Ma foi, que voulez-vous que je vous dise ? Quand vous avez un parent qui prend une médaille pour lui et son enfant, un frère ou une sœur qui en prend deux au lieu d’une, effectivement, à un certain moment, les quantités viennent à manquer. Bien sûr, on comprend la déception d’un enfant qui veut garder un souvenir de sa première course, mais on a tout fait pour ne pas en laisser certains frustrés ou déçus», se défend le responsable. Pourtant de nombreux adultes se sont plaints de ne pas avoir pu obtenir leur médaille pour le marathon ou le semi.

Des transactions «non valides» ?

Dans la même veine, d’autres marathoniens ont également raconté avoir été contraints de s’inscrire deux fois. «Rien qu’hier (samedi, ndlr), lorsque je suis allé retirer mon dossard, alors même que je m’étais inscrit la veille sur internet, on m’a dit qu’on ne retrouvait plus mon nom. J’ai dû refaire la queue pour faire une inscription papier.»

Un problème de gestion que Mohamed Jouahri dément catégoriquement : «C’est complètement faux. A aucun moment je n’ai eu vent de quelqu’un qui n’a pas pu terminer son inscription. On a même mis en place une application «Casa Marathon» pour permettre aux gens de pouvoir s’inscrire directement sur le web, et un guichet spécial pour ceux qui se sont inscrits sur internet.»

D’après le responsable, les participants ont pu retirer leur dossard ainsi que le kit du marathon. «Les personnes qui n’ont pas pu retirer leur dossard sont celles dont l’inscription n’a pas été valide lors de la transaction, ce qui veut dire qu’elles n’ont pas été débitées. Il faut compter 24 heures pour que leur transaction soit valide au niveau du CMI (Centre monétique interbancaire, ndlr)», argue le directeur de l’agence.

Au total, le budget alloué à l’organisation de l’édition 2017 du Marathon international de Casablanca s’élève à 3 millions de dirhams, précise Mohamed Jouahri. Environ 6 200 sportifs ont pris part à la course. Pas sûr qu’ils soient plus nombreux l’an prochain.

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