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Grand Angle

La communauté internationale peut-elle condamner le referendum au Kurdistan et plaider celui au Sahara occidental ?

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a dénoncé hier l’organisation du referendum d’indépendance en Kurdistan. Une position qui devrait en principe donner du grain à moudre à la diplomatie marocaine pour écarter définitivement cette option, présentée comme une solution au conflit du Sahara occidental.

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Le Maroc devrait se réjouir des propos du secrétaire général de l’ONU condamnant l’organisation du referendum en Kurdistan. Antonio Guterres «s’est dit préoccupé face aux conséquences potentiellement déstabilisatrices du référendum» tenu lundi, a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric.

Le Portugais «respecte la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'unité de l'Irak et considère que toutes les questions entre le gouvernement fédéral et le gouvernement régional du Kurdistan doivent être résolues via un dialogue et des compromis constructifs», a-t-il ajouté.

La position du secrétaire général devrait apporter du grain à moudre à la diplomatie marocaine dans la perspective de mettre définitivement sous le boisseau l’option du referendum, d’autant que le contexte international s’y prête.

Deux poids deux mesures ?

Le séparatisme et le droit à l’autodétermination des peuples n’ont, visiblement, plus la cote. Outre le rejet de Guterres de la consultation du Kurdistan du lundi 25 septembre, les Etats-Unis, la Russie et la Turquie ont joué la même partition. Une réaction que les puissances mondiales auront à réitérer le 1er octobre à l’occasion du referendum sur l’indépendance de la Catalogne.

Force est de constater que seuls l’Algérie, le Polisario et l’Afrique du sud ainsi que la présidence du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine s’accrochent encore au referendum au Sahara occidental. Une option écartée par les Nations Unies depuis 17 ans.

En janvier 2000, Kofi Annan, alors secrétaire général de l’ONU, mettait un terme à la Commission d’identification des électeurs éligibles à prendre part au scrutin référendaire. Et pour cause de 1993 à décembre 1999, seuls 2.130 candidats ont été habilités à voter sur une liste de 51.220 requérants au Sahara occidental.

Cet échec a fini par contraindre Kofi Annan à suspendre toute l’opération mais sans pour autant remettre en question la présence de la MINURSO dans la province.                     

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