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Grand Angle

MINURSO : Malaise après le nouvel organigramme et la marginalisation par Köhler

Les Nations Unies ont élaboré un nouvel organigramme pour la MINURSO. Une restructuration qui provoque des grincements de dents au sein de la hiérarchie de la mission qui doit faire face également à sa marginalisation par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental. Détails.

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Depuis le 1er septembre la MINURSO a un nouvel organigramme. Il porte la signature du Canadien Gilles Brière, le chef des Missions d’appui à l’ONU. L’autre Canadienne Kim Buldoc, dont le départ de la tête de la MINURSO sera annoncé probablement dans les prochaines semaines, n’a pas contribué à l’élaboration de cette restructuration.

Tous les services de la mission onusienne ont subi des modifications y compris la composante militaire. «Désormais le commandement est assuré par deux généraux. C'est une première», nous confie une source au Sahara. «Outre le général chinois Wang Xiaojun, nommé à ce poste par Ban Ki-moon en décembre 2016, un Suédois devrait assumer également les mêmes fonctions», explique-t-elle.

Il est encore prématuré d’avancer les réelles raisons à l’origine de ce changement ayant affecté la hiérarchie des casques bleus. Cela pourrait être dû à la multiplication des interventions de soldats de la MNURSO, notamment après l’installation d’un 6e TEAM SITE dans la zone tampon de Guerguerate. A moins que ce ne soit la conséquence directe de la supposée menace terroriste guettant les agents de la mission opérant au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf.

Des interrogations et un malaise

Force est de constater que cet organigramme tombe au mauvais moment pour la direction de la MINURSO. et pour cause, «le nouvel envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies au Sahara occidental n’a pas encore noué de contact avec la hiérarchie de la mission. Depuis sa nomination, l’Allemand Horst Köhler travaille sans consulter les services de Kim Buldoc», indique notre interlocuteur.

Une marginalisation qui provoque des grincements de dents au quartier général de la MINURSO à Laâyoune. Sous ses huit ans de «règne», l’Américain Christopher Ross était resté en contact permanent avec le chef ou la cheffe de la mission. Il a même continué à demander des renseignements alors qu’il avait présenté sa démission à Antonio Guterres.

Cette mise à l’écart pourrait être perçue comme un message envoyé par l’Allemand Köhler à la direction de la MINURSO afin de respecter la neutralité dans le différend territorial. Pour rappel, les relations entre le Maroc et l’ancien chef (l’Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber) et son successeur Mme Buldoc sont restées froides.

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