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Grand Angle

Agression sexuelle à bord d’un bus : Les ONG œuvrant pour les droits des personnes handicapées réagissent

Deux jours après l’agression sexuelle d’une jeune femme par un groupe de mineurs à bord d’un bus à Casablanca, qui souffrirait d’un handicap mental, plusieurs ONG dont l’Union nationale des associations œuvrant dans le domaine du handicap mental au Maroc, réagissent ce mercredi.

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Photo d'illustration. / DR
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L’agression sexuelle d’une jeune femme par un groupe de mineurs à bord d’un bus à Casablanca continue de susciter l’émoi auprès des Marocains. Ce mercredi, dans un communiqué parvenu à Yabiladi par le biais de l’Union nationale des associations œuvrant dans le domaine du handicap mental au Maroc, plus de 49 associations et une dizaine d’activistes dénoncent cette agression.

«Nous, unions, collectifs, réseaux, associations et citoyens signataires de ce communiqué, sommes profondément choqués par l’information qui a circulé sur la toile et dans les différents médias. En effet, une vidéo qui circule depuis deux jours a montré des jeunes déchaînés faisant subir des violences et des agressions sexuelles à une jeune femme en situation de handicap mental dans un bus de transport public à Casablanca», lit-on dans le communiqué.

La jeune femme aurait déjà été victime de plusieurs viols  

Les ONG et activistes dénoncent «ces actes sauvages» et expriment leur «profonde inquiétude à cause de la multiplication des cas de violence orientée vers les filles et les femmes en situation de handicap en général et celles ayant un handicap mental en particulier».

«Nous annonçons également que les données récoltées démontrent que la jeune femme en question est née en 1993, qu’elle habite à Casablanca et qu’elle a un handicap mental. Cette femme a déjà subi plusieurs viols, et d’après les révélations publiées, elle a un fils âgé de cinq ans issu d’un de ces viols.»

Les signataires de ce communiqué annoncent qu’ils «s’indignent de toute forme de silence, de complicité passive ou active, ou de normalisation avec ce genre de comportement» et «condamnent toute forme de violence à l’égard des filles et des femmes en situation de handicap». Ils «s’insurgent contre toute forme d’agression à l’égard des filles et des femmes sous prétexte de leur tenue vestimentaire ou leurs habitudes de vie» et interpellent les autorités, notamment sur «les mesures entreprises pour protéger les filles et les femmes en général et celles sans logement, sans revenu digne, sans famille ou soutien».

«Suite à ce drame qu’a vécu cette jeune femme, nous appelons les autorités publiques à s’assurer des conditions socio-économiques dans lesquelles vit cette dernière et de mettre tout en œuvre pour lui assurer les conditions d’accès à une vie digne et à une réelle protection sociale et juridique.»

Plus loin dans le communiqué, les signataires insistent sur «l’importance du travail collaboratif de toutes les forces vives de notre pays en vue de promouvoir et protéger les droits des filles et femmes en situation de handicap, notamment celles qui ont un handicap intellectuel». «Nous appelons également les médias à assumer leur rôle dans la lutte contre les stéréotypes et les perceptions négatives à l’égard des femmes en situation de handicap, et l’élimination de la terminologie et mots stigmatisant les personnes en situation de handicap», conclut le communiqué.

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