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Grand Angle

La caravane médicale de la Fondation Mohammed V fait étape à Tafrant [Reportage]

Pour la troisième année consécutive, la Fondation Mohammed V pour la solidarité organise la caravane médicale du mois de ramadan. Du 31 mai au 22 juin, les médecins bénévoles sillonnent le royaume pour aller à la rencontre des populations nichées dans les régions enclavées. Dernière étape : Tafrant, dans la province de Taounate. Reportage.

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La caravane médicale de la Fondation Mohammed V pour la solidarité fait sa dernière étape à Tafrant. / Ph. Yabiladi
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Il est sept heures du matin ce mercredi lorsque le premier convoi de la Fondation Mohammed V pour la solidarité quitte Fès pour se rendre à Tafrant. Il faut compter trois heures de route pour atteindre la destination. A travers des routes sinueuses et des paysages sublimes, les kilomètres s’enchaînent dans une ambiance conviviale et détendue.

A l’arrivée, des dizaines de personnes sont déjà en train d’attendre l’ouverture des portes pour se diriger vers les différents services proposés. Au total, sept unités mobiles médicalisées sont disponibles sur place pour les bénéficiaires. Certains services sont plus demandés que d’autres : «Nous observons une grande affluence pour le service d’ophtalmologie, la médecine dentaire et la pédiatrie», indique le docteur Farid Tanjaoui Jazouli, directeur du pôle humanitaire de la Fondation Mohammed V pour la solidarité.

Selon lui, la première journée à Tafrant a connu une affluence importante ; 2 400 personnes ont été enregistrées. «Nous allons atteindre environ 36 000 bénéficiaires cette année. C’est un record : l’année dernière, nous en avions reçus 27 000», ajoute Farid Tanjaoui Jazouli.

Des bénéficiaires heureux d’avoir accès aux soins

Les forces de l’ordre encadrent efficacement la caravane pour que tout se déroule dans l’ordre et le calme. Les habitants de la région de Tafrant se conforment aux règles et passent par les différents services sous un soleil de plomb. Parmi la foule, Naima attire le regard ; cette jeune fille porte sa grand-mère sur ses frêles épaules : «J'ai amené ma grand-mère car elle a mal aux jambes, elle ne peut ni s’asseoir ni se lever.»

Beaucoup sont venus en famille, à l’instar de Fatima, 31 ans, accompagnée de ses trois filles : «J’ai une fille qui a une insuffisance cardiaque, une autre qui est sourde et la dernière a une carie à enlever», raconte-t-elle. Et d’ajouter qu’elle «préfère venir à la caravane plutôt que d’aller chez un ‘charlatan’ qui peut bousiller les dents de sa fille».

Pour sa part, Abdelaziz est père de 43 ans. Ses ressources financières ne lui permettent pas d’aller chez le médecin. «Je voulais ramener mes enfants avec moi aujourd’hui mais je n’ai pas les moyens de leur payer le transport», dit-il. Il souffre de sa jambe et est venu passer une radio dans l’une des unités mobiles.

Les médecins volontaires continuent de vaquer à leurs occupations sans se plaindre. «Le fait de faire du bien autour de moi compense toute la fatigue que je peux ressentir», déclare Hamza, médecin volontaire à la Fondation. Sa phrase résume l’atmosphère ambiante ; tous les bénévoles œuvrent paisiblement à la bonne marche des choses, le tout accompagné d’un grand sourire.

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