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Grand Angle  

Legislatives françaises : Deux témoignages de candidates franco-marocaines dans l'émission radio spécial MRE

Dernière ligne droite pour les élections législatives en France. Le premier tour a vu un raz de marée de qualifiés du mouvement La République En Marche. Dans cette course, plusieurs Français d’origine marocaine font campagne pour siéger à l’Assemblée nationale.

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Farida Amrani à gauche et Isia Khalfi à droite. / Ph. Collage
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Le premier tour des élections législatives a eu lieu dimanche soir. Plusieurs candidats d’origine marocaine se sont présentés pour représenter leur circonscription à l’Assemblée nationale. Le débat s’est donc naturellement invité sur ce sujet dans la matinale «Oui mais non» animée par Fathia El Aouni, Youssef Ksiyer et Mohamed Ezzouak, de ce mercredi. Les invitées du jour sont deux candidates qualifiées au second tour. Isia Khalfi, candidate à la 1ère circonscription des Hauts-de-Seine sous l’étiquette La République en marche (LREM), et Farida Amrani candidate de la France Insoumise (FI) qui affronte dimanche prochain l’ex Premier ministre français Manuel Valls dans la 1ère circonscription de l’Essonne.

Les deux françaises d’origine marocaine étaient «inconnues» dans le paysage politique quelques mois auparavant fait remarquer Fathia El Aouni. Elles représentent la nouvelle vague qui souhaite insuffler un renouveau dans le paysage politique de l’Hexagone.

Farida Amrani se retrouve dans la politique en 2014, lors des élections municipales. La maman de trois filles décide de s’investir en tant que «parent d’élèves» à la base. Isia Khalfi pour sa part ne s’est «jamais vraiment sentie réellement représentée» par des partis qu’elle qualifie de «rigides». Lors de l’apparition du mouvement d’Emmanuel Macron, l’avocate de 29 ans est séduite par la démarche et les valeurs : «Je ne souhaitais plus qu’on parle pour nous, mais qu’on parle par nous-mêmes», argue-t-elle.

«Enfin une bouffée d’air frais, de l’oxygène et des gens comme nous»

Les deux figures issues de la diversité ne font pas de la politique leur profession, elles veulent simplement représenter la société civile, avec des programmes élaborés avec la base c’est-à-dire «des personnes qui vivent au quotidien comme nous», explique la candidate de FI. Cette dernière est qualifiée au second tour dans la 1ere circonscription de l’Essonne face à Manuel Valls, dont elle n’a pas eu peur : «j’ai une ligne droite, j’ai rien à me reprocher et je me bats pour changer les choses en profondeur», clame Farida Amrani.

«L’ex Premier ministre représente tout ce qu’on ne veut plus voir dans le milieu politique.»

Suite à sa qualification, Benoit Hamon, auparavant candidat à l’élection présidentielle a déclaré soutenir la candidate de la France Insoumise.

Isia Khalfi s’est lancée dans une circonscription acquise par la gauche pendant des décennies. «Un pari fou» mais «cohérent», juge la jeune femme. Et d’ajouter : «Je représente vraiment ma circonscription, j’y suis née et j’habite ici. Je connais la préoccupation des habitants». Quand elle va à la rencontre des habitants durant la campagne, les personnes sont curieuses de la connaître et s’exclament : 

«Enfin une bouffée d’air frais, de l’oxygène et des gens comme nous.»

Les candidates n’en oublient pas leurs origines. Elles se déclarent fières de leur double culture qui les enrichit. «Nous sommes hybrides. Cela renforce notre identité et nos convictions», conclut Isia Khalfi.

Pour écouter le replay de l'émission cliquer ici :

Emission spécial MRE
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