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Grand Angle

Rachid Niny : Sa demande de libérté provisoire refusée

Mardi 3 mai, Rachid Niny, journaliste et directeur de publication de «Al Massae», a vu sa demande de liberté provisoire refusée par le tribunal de première instance. Il a été arrêté et placé en garde à vue, jeudi 28 avril. Le 30 avril, il a été transféré à la prison casablancaise, Oukacha. Afin de mettre en lumière les raisons ainsi que les circonstances de son arrestation, une conférence de presse a été organisée, mardi, à Casablanca.

Publié
Photo : Al Massae
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Le Tribunal de première instance vient de rejeter, mardi 3 mai, dans l'après midi, la demande de liberté provisoire de Rachid Niny, directeur de publication d'Al Massae. Le journaliste a été placé, jeudi 28 avril, en garde à vue pour une durée de 96 heures. Il est poursuivi pour «atteinte à des corps constitués» et «atteintes à des personnalités publiques». Selon le site Lakome.com, le célèbre chroniqueur séjourne depuis dimanche 30 avril, à la prison d’Oukacha, à Casablanca.

L'affaire commence mardi 26 avril

Une conférence de presse a eu lieu, ce matin, à Casablanca, pour éclaircir les circonstances de son arrestation. Tout a commencé mardi 26 avril, quand deux membres de la police judiciaire se sont présentés à 8 h au siège du quotidien, demandant à voir Rachid Niny, raconte le rédacteur en chef du quotidien, Youssef Jajili. N’étant pas dans son bureau, Rachid Niny a été contacté par téléphone et s’est présenté par la suite au siège de la police judiciaire. L’investigation a donc débuté aux alentours de 11h du matin pour se poursuivre, jusqu’à 18 heures. Les questions posées à Rachid Niny, ce jour là, concernaient principalement certaines de ses chroniques où il avait abordé l’institution de la DST et son directeur Abdelatif Hamouchi.

Jeudi 28 avril, vers 15h, deux autres membres de la police judiciaire se sont présentés dans les locaux du journal, avec l’intention, cette fois, de procéder à son arrestation, précise Youssef Jajili. Après avoir été conduit au siège de la police judiciaire, Rachid Niny a subi un interrogatoire durant lequel il lui a été demandé de fournir des preuves ainsi que les sources relatives aux informations qu’il a dévoilé dans les lignes de la chronique «Chouf Tchouf».

Selon le rédacteur en chef du quotidien, Rachid Niny disposait de suffisamment de preuves pour publier les informations concernées, toutefois, il a refusé catégoriquement de divulguer ses sources. Il est placé le jour même en garde à vue, pour une durée de 96 heures.

Plusieurs chroniques mises en causes

Selon le communiqué du procureur du roi auprès de la cour d’appel de Casablanca, cette arrestation fait «suite à des écrits publiés par le journal «Al Massae» qui critiquent la marche des services de sécurité et accusent certaines personnalités publiques de violer la loi à l'occasion de leur traitement de questions générales dont elles ont la charge». L’arrestation est due «en particulier» aux informations relatives «aux actes terroristes qu'[elles] mettent en doute au point de demander l'abrogation de la loi anti-terroriste et la reddition des comptes aux responsables supposés impliqués dans le montage de ces affaires».

A l’origine de son arrestation, plusieurs informations abordées dans sa chronique «Chouf Tchouf». Au total, 9 numéros publiés durant le mois d’avril sont en cause. Rachid Niny s’y exprime notamment au sujet de personnalités politiques dont Ilyass Omari et Fouad Al Himma du Parti de l’authenticité et de la modernité.

Dans l'attente, Rachid Niny peut compter sur le soutien de ses confrères ainsi que celui des associations nationales et internationales. Le Mouvement du 20 février est également mobilisé en dépit des divergences de points de vue. Des marches et des sit-in sont organisés quotidiennement dans plusieurs villes du royaume.

Rachid Niny au tribunal, à Casablanca (Al Massae)

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