Sauf changement de dernière minute, Al Hoceima a rendez-vous jeudi 18 mai avec une grève générale et une marche. Les meneurs de la «Mobilisation» dans le Rif se disent déterminés à ne rien céder.
Ils s’accrochent à l’organisation des deux actes et ce, malgré des appels à suspendre la marche afin d’éviter toute confrontation avec les forces de sécurité présentes en masse dans la province.
Nasser Zefzafi, présenté comme le leader de la vague de protestation qui secoue le Rif depuis six lois, refuse toute concession et promet pour demain une «marche historique». Une position exprimée dans une vidéo de 41 minutes, postée il y a quelques heures sur sa page Facebook.
Pas de concession de la part de Zafazafi
Encore une fois, Zefzafi n’a pas fait dans la dentelle accusant l’Etat marocain de fermer la porte au «dialogue» avec le «peuple» et de «mener une guerre» contre les citoyens qui «demandent leurs droits légitimes et légaux».
Le tribun, adoptant un lexique au référentiel islamique, a invité les femmes rifaines à participer à la marche du jeudi. Le même appel a été lancé aux commerçants, aux pêcheurs et aux étudiants.
Zefzafi a, par ailleurs, exhorté ses partisans à préserver le caractère «pacifique» des deux protestations de demain et d'éviter toute confrontation avec les forces du «Makhzen», selon ses dires.
La grève générale et la marche du jeudi 18 mai sont en effet la riposte des meneurs de la «Mobilisation» au premier communiqué des six partis de la majorité gouvernementale. Un communiqué qui accusait les auteurs de la contestation de «séparatisme», de promouvoir des «idées destructives qui sèment la zizanie dans la région» et de «porter atteinte aux constantes et aux valeurs sacrées de la Nation et à la cohésion et à l’unité de la Patrie».