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Education nationale : Anfass démocratique dénonce la privatisation de l’école publique

Publié
Photo d'illustration. / DR
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L’éducation au Maroc ne présage rien de bon. C’est ce qu’a affirmé jeudi le Mouvement Anfass démocratique dans une vidéo retraçant l’historique de l’agonie de l’école publique marocaine depuis les années 1980.

«C’est à partir de ces années-là que le Maroc a commencé à mettre en place les recommandations de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international qui insistaient sur la nécessité de reprendre l’équilibre macroéconomique», indique-t-on dans la vidéo. Le mouvement rappelle qu’en 1983, le Maroc avait ainsi décidé de réduire de 11% le budget alloué à l’Education nationale jusqu’en 1989, période durant laquelle le royaume a entrepris la privatisation de ce domaine.

La vidéo évoque aussi les contrats-programmes de 2000 et 2009, insistant au passage sur les propos tenus en 2014 par l'ex-chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Ce dernier avait déclaré que l’Etat devait se désengager de l’enseignement et de la santé pour laisser la place au secteur privé.

Le Mouvement Anfass démocratique pointe aussi du doigt la fermeture de plusieurs établissements publics d’enseignement entre 2008 et 2013, notamment à Rabat et Casablanca. «Un résultat qui montre l’échec de l’Etat à fournir un enseignement gratuit et de qualité.»

Pour appuyer ces constats, la vidéo cite notamment le pourcentage d’élèves inscrits dans l’enseignement privé au niveau primaire, qui a sensiblement augmenté depuis les années 2000, et les prévisions selon lesquelles 97% des enfants marocains seraient scolarisés dans des écoles primaires privées à l’horizon 2038. L’occasion aussi de rappeler que les tarifs appliqués par le secteur privé dans l’enseignement ne disposent d’aucune loi-cadre, «ce qui permet aux établissements privés de viser les enfants privilégiés et de marginaliser ceux des plus pauvres».

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