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Grand Angle

Le CNDH défend les droits des minorités religieuses et sexuelles au Maroc

Le CNDH se fixe de nouveaux objectifs. L’institution officielle des droits de l’Homme défend les droits des minorités religieuses et sexuelles. Des revendications qui feront l’objet d’un mémorandum qui sera présenté à la présidence du gouvernement, a annoncé mardi le secrétaire général du CNDH, Mohamed Sebbar.

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Mohamed Sebbarb et Driss El Yazami / DR
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Au grand dam des conservateurs, le Conseil national des droits de l’Homme ouvre le très délicat thème des libertés des minorités religieuses et sexuelles au Maroc. Le premier acte de cette ouverture s'est déroulé mardi 4 avril. Le secrétaire général de l’institution officielle a reconnu, hier à Salé, s’être réunit avec des membres de la Coordination nationale des chrétiens marocains. La délégation a présenté à Mohamed Sebbar un cahier revendicatif, se rapportant essentiellement aux restrictions auxquelles ils font face dans l’exercice de leur culte.

Les Marocains convertis au christianisme, qui se présentent comme des fidèles du commandeur des croyants, demandent le droit d’accéder en toute liberté aux églises, de se marier et d’être inhumer selon les préceptes de leur religion ainsi que de pouvoir choisir des prénoms chrétiens pour eux et pour leurs enfants.  

Le CNDH présentera de propositions à El Othmani

Mohamed Sebbar, qui était l’invité de la Fondation Fakih Tétouani à Salé, a révélé que son institution attend l’entrée en fonction du gouvernement El Othmani pour lui remettre une liste de doléances se rapportant essentiellement aux libertés des minorités religieuses et sexuelles dans le royaume.

Sebbar a également défendu, lors de cette conférence, le droit de ces groupes à s’exprimer et à exister légalement. Il s’est dit, par ailleurs, optimiste en la concrétisation de cette perspective «soit à court terme ou à long terme». Néanmoins la réalité sur le terrain est plus compliquée que différente les vœux exprimés par le secrétaire général du CNDH. En décembre dernier, les autorités de Rabat avaient refusé d’autoriser une association défendant les droits des homosexuels et lesbiennes au Maroc.

Sebbar n’a pas précisé si cette ouverture sur la communauté des Marocains convertis au christianisme profiterait également aux autres minorités religieuses à savoir, les chiites et les bahá’is. A Salé, le secrétaire général a affirmé que le CNDH croit en la liberté de conviction.

Il faudra toutefois attendre deux ou trois années, voire même plus, pour voir récolter les premiers fruits de cette politique. Pour mémoire, c’est en 2013 que le CNDH avait recommandé au ministère de l’Intérieur de légaliser des associations proches du Polisario. Et ce n’est que le 26 juin 2015 que l’Association sahraouie des victimes de violations des droits de l’Homme (ASVVDH) annonçait, dans un communiqué, la reconnaissance par les autorités marocaines.

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