Visite du roi jordanien au Maroc : Développements régionaux, Ligue arabe et relations bilatérales au menu

Le roi Mohammed VI, accompagné du prince Moulay Rachid, a offert mercredi soir au Palais royal de Rabat un dîner officiel en l'honneur du roi Abdallah II de Jordanie et de la délégation l’accompagnant. Une cérémonie à laquelle ont été conviés également le chef du gouvernement, les présidents des deux Chambres du Parlement, les conseillers du roi et les membres du gouvernement.

Le souverain du Royaume hachémite de Jordanie est arrivé mercredi en fin d'après-midi à Rabat, pour une visite officielle au Maroc de trois jours, à l'invitation du roi Mohammed VI qui l’a accueilli à l’aéroport de Rabat-Salé. Les deux souverains se sont dirigés ensuite au Cabinet royal pour une rencontre à laquelle ont pris part également le prince Moulay Rachid et le prince Ghazi Bin Mohammad Bin Talal, premier conseiller du roi Abdallah II pour les Affaires religieuses et culturelles.

Les deux rois devront se rencontrer ce jeudi pour discuter des liens bilatéraux et des développements régionaux. Religion, sécurité, affaires étrangères et questions politiques seront au menu, compte tenue de l’importante délégation accompagnant le souverain jordanien.

Et une invitation personnelle au Sommet de la Ligue arabe

La visite au Maroc du monarque jordanien, qui entretient de bonnes relations avec le roi Mohammed VI, est la cinquième depuis son intronisation. Sa plus récente visite date du mois de mars 2015. Les deux dirigeants sont montés sur le trône en 1999. Le Maroc et la Jordanie sont des partenaires proches du Conseil de coopération du Golfe, rassemblant Bahreïn, le Koweït, le Qatar, Oman, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

Des sources médiatiques affirment que le roi Abdallah II va inviter personnellement le souverain marocain à assister au 28e Sommet de la Ligue arabe, organisé à Amman du 29 au 30 mars. L'année dernière, Rabat avait refusé d'accueillir le Sommet de l’organisation panarabe, citant de nombreuses divisions au sein de la Ligue. Le Maroc a estimé que le moment n'était pas propice à accueillir une telle rencontre alors que le monde arabe était en proie aux conflits au Yémen, en Syrie et en Palestine, en plus de la gestion difficile des questions liées au terrorisme.

Son voisin du Sud, la Mauritanie en l’occurrence, avait pourtant accepté d’accueillir la 27ème édition, malgré son échec final. En effet, de nombreux dirigeants et leaders, dont le roi Mohammed VI, avaient choisi de ne pas y assister tandis que plusieurs autres responsables avaient opté pour un séjour au Maroc.