Menu

Grand Angle

Vers la nouvelle Afrique du XXIème siècle : Bienvenue au Crans Montana à Dakhla

Avec un message du roi Mohammed VI, le Forum Crans Montana ouvre officiellement ses portes à Dakhla ce vendredi. La session annuelle sur l’Afrique et la coopération sud-sud, qui se poursuivra jusqu’au 21 mars 2017, gagne en prestige avec la présence d’un millier d’intervenants de marque. Pour la troisième année consécutive, le dialogue et l’échange pour le développement du continent africain prennent place au Sahara.

Publié
Ouverture du Crans Montana Forum, organisé pour la troisième année consécutive à Dakhla. / DR
Temps de lecture: 3'

Rendez-vous est pris pour conduire une réflexion approfondie sur l’Afrique du XXIème siècle et le potentiel de la Coopération Sud-Sud : le Crans Montana, ou le «Forum de Dakhla» comme préfère le surnommer le roi Mohammed VI, a ouvert ses portes ce vendredi à Dakhla.

Un message de bienvenue, émis par le roi et lu par le président de la région Dakhla-Oued Eddahab, Yanja El Khattat, a marqué le début des travaux de ce forum.

Le message du roi

«La coopération sud-sud est axée sur la culture du partage et de la solidarité», apprend l’auditorium de marque composé de personnalités issues de 140 pays, à travers le discours royal. Dans son message, le souverain a estimé que la renaissance de l’Afrique, continent qui doit relever plusieurs défis, passe par la collaboration «des dirigeants pragmatiques». Le roi relève trois niveaux de coopération qui ont marqué l’année écoulée : bilatérale, régionale et continentale.

En effet, le souverain a effectué de nombreuses tournées dans les quatre coins de l’Afrique afin de renforcer les relations faibles ou inexistantes entre le Maroc et certains pays. Sur le plan régional, le Maroc, qui a adhéré à l’Union africaine, a récemment souligné divers projets de préservation. Les commissions dédiées au développement du Sahel sont chargées notamment du Lac Tchad et de la mise en valeur du bassin du fleuve Congo.

«Sur le plan continental, en marge de la Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 22), tenue à Marrakech, nous avons convoqué un ‘Sommet africain de l’Action’, pour prendre à bras le corps les problématiques des défis climatiques qui se posent pour l’Afrique, et pour atteindre, à terme, un développement durable qui préserve nos ressources naturelles.»

Coopération sud-sud : Le Maroc, pilier de la stabilité

Les défis énergétiques et le souci de la transition ont également été repris par d’autres intervenants qui ont souligné qu’en Afrique, le potentiel d’énergies propres et renouvelables demeure sous-exploité. La croissance de l’Europe proviendrait de l’Afrique, selon Philippe Douste-Blazy, secrétaire général adjoint  des Nations unies. L’invité d’honneur a qualifié l’Afrique de moteur mondial. Ses principaux défis se résument, selon lui, à la gouvernance, l’assainissement, la santé et l’éducation.

Moustapha Cisse Lo, président du Parlement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a pour sa part relevé les orientations du Maroc en ce sens. «Le Maroc n’est pas le plus grand pays du monde, n’a pas plus de richesses que les autres Etats, mais son organisation va vers le développement durable. Le Maroc est ouvert au monde, surtout à l’Afrique et l’Afrique subsaharienne», a-t-il dit. Selon lui, «le roi a fait que le Maroc réintègre l’Union Africaine et demande l’adhésion du Maroc à la CEDEAO». «Je pense que force est de reconnaître que c’est une bonne opportunité pour les pays de la CEDEAO d’analyser cette question et d’ouvrir la porte à ce pays frère avec qui nous coopérons beaucoup», poursuit-il.

Jesse Jackson au Crans Montana 2017, Dakhla / MarocJesse Jackson au Crans Montana 2017, Dakhla / Maroc

Une autre personnalité imminente, le révérend Jesse Jackson, fondateur et président de Rainbow Push Coalition a commencé par quelques instants de communion, où l’audience s’est levée et les intervenants se sont tenus par la main. Promouvoir la paix est promouvoir le développement, rappelle-t-il :

«Dans un temps d’anxiété, d’Europe, de Brexit, de campagne américaine, d’élections et de visions, le Crans Montana nous permet de coordonner, coopérer et communiquer. Nous devons être des ponts pour les anciens murs qui forcent la peur et la haine par la communication. Le Crans Montana renforce la communication par la coopération sud-sud et l’investissement. Derrière l’Afrique du Sud et l’Egypte, le Maroc renforce une stratégie d’investissement dans l’infrastructure africaine. C’est la bonne voie à prendre.»

Le fondateur du Crans Montana Forum et son président d’honneur, Jean-Paul Carteron a expliqué que l’une des raisons pour lesquelles les invités et intervenants se trouvent à Dakhla est que «le monde marche à l’envers lorsqu’on regarde autour de soi ou que l’on allume la télévision». «(…) Mais où va-t-on ? Nous sommes ici parce que le Maroc est un exemple et que depuis un millénaire, il existe ici une dynastie composée de souverains visionnaires, qui ont assuré que ce pays se développe et s’épanouisse dans la stabilité et la sécurité», martèle-t-il.

«Lorsque vous regardez dans la carte du monde, les pays où le ministère des Affaires étrangères conseille de voyager, vous apercevez que le Maroc appartient à la zone verte. C’est la première des raisons pour lesquelles nous sommes ici», conclut-il.

Il est à rappeler que la 3ème édition de cette grand-messe, qui s’est ouverte ce vendredi 17 mars à Dakhla, se poursuivra jusqu’au 21 mars prochain.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com