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Grand Angle

Istiqlal : Hamid Chabat fait preuve d'une «mansuétude» à l’égard de Ghellab et Baddou

La bataille des courants qui s’agitent au sein de l’Istiqlal n’a pas eu lieu samedi 4 mars à Rabat. Ces factions ont permis à Hamid Chabat et les siens de jouer les vedettes, le sort de Karim Ghellab et Yasmina Baddou ne les concernant pas. Résultat : le secrétaire général gagne du temps. Le prochain congrès, prévu fin mars, n’est plus d’actualité.

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Yasmina Baddou et Karim Ghellab. / DR
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La session extraordinaire du Conseil national du Parti de l’Istiqlal (PI), tenue samedi à Rabat, a permis à Hamid Chabat de prendre du galon et de gagner du temps. Le secrétaire général a fait preuve d’une «mansuétude» savamment calculée à l’égard de Karim Ghellab et Yasmina Baddou, proposant de réduire de moitié la suspension de 18 mois infligée aux deux membres du comité exécutif du parti. Une demande acceptée par une majorité écrasante des participants : 585 voix pour et seulement 25 contre. Ce qui écarte de facto les deux anciens ministres de la participation au prochain congrès.

A priori, ce résultat laisse suggérer que le «parlement de la Balance» est sous les ordres de Hamid Chabat. Seulement, il y a d’autres paramètres qui expliquent cette adhésion massive à la proposition de l’ex-maire de Fès.

Le sort de Ghellab et Badou ne concerne pas les autres courants

Force est de constater que les têtes d’affiche des autres courants qui s’agitent au sein du PI ont préféré prendre leur distance par rapport à la discorde entre Chabat et deux représentants du clan El Fassi, de surcroît proches du PAM.

Ni les Sahraouis menés par Hamdi Ould Rachid, le maire de Laâyoune, ni les Amazighs du Souss, réunis sous la tutelle du patriarche des Akayouh, n’ont bougé le petit doigt pour défendre Ghellab et Badou. Les fidèles d’Abdelouahed El Fassi du courant «Bila Hawada» («Sans répit»), pourtant Fassis, ont observé la même position.

Ces factions n’ont visiblement pas souhaité engager leurs forces dans une bataille qui ne les concerne pas, alors que les deux anciens ministres des gouvernements Driss Jettou et Abbas El Fassi ont beaucoup perdu de leur influence politique. En témoigne leur échec aux élections législatives du 7 octobres à glaner des sièges à la grande circonscription de Casablanca.

La session extraordinaire du Conseil national de l’Istiqlal a permis à Hamid Chabat de gagner du temps. Tenir le prochain congrès, fin mars, est un pari difficile à relever, d’autant que l’étape des congrès régionaux n’est même pas encore lancée. Ce qui devrait prolonger de quelques mois supplémentaires la mainmise de Chabat sur le PI. Ce précieux temps est également une opportunité pour les opposants au secrétaire général de serrer leurs rangs et, surtout, d’entreprendre les modifications essentielles sur les statuts du parti afin de garantir à Nizar Baraka de présenter sa candidature.

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