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Grand Angle

Retrait marocain de Guerguerate : Une «manœuvre» et une «diversion» d'après le chef du Polisario

Le Polisario refuse de se retirer de la zone de Guerguerate. Son chef estime même que le retrait marocain est une «manœuvre» et s’accroche, en revanche, à l’option du référendum mise sous le boisseau par les Nations unies voilà 17 ans.

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Brahim Ghali, chef du Polisario. / Ph. Ramzi Boudina, Reuters
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Visiblement, la direction du Polisario a choisi l’option de la fuite en avant. Pour justifier le maintien de ses milices à Guerguerate, qui paradent sur le tronçon goudronné par les militaires marocains, Brahim Ghali n’a pas hésité à qualifier de «manœuvre» et de «diversion»le retrait unilatéral des Forces armées royales (FAR) de la zone.

Le chef du Front haranguant une foule venue assister, hier, à la commémoration du 41e anniversaire de l’auto-proclamation de la «RASD», a estimé que «la situation actuelle et tout ce qui en découle relève de la responsabilité du seul Maroc».

Faisant fi des recommandations du secrétaire général de l’ONU à son représentant à New York, Brahim Ghali a exigé d’Antonio Guterres et du Conseil de sécurité «d’adopter des mesures concrètes et directes pour mettre fin aux violations marocaines au droit international».

Insister de nouveau sur l’option du référendum

Le leader du Polisario a par ailleurs réitéré son appel à l’organisation d’un «référendum d'autodétermination en faveur du peuple sahraoui». Une option qui n’a plus droit de cité dans les annales de l’ONU, et ce depuis 17 ans. En janvier 2000, Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, avais mis un terme à la participation de la Commission d’identification des électeurs éligibles au scrutin référendaire : de 1993 à décembre 1999, seuls 2 130 candidats ont été habilités à voter sur une liste de 51 220 requérants au Sahara occidental.

Cet échec a contraint Kofi Annan à suspendre toute l’opération, sans pour autant remettre en question la présence de la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) dans la province. L’impératif du maintien du fragile cessez-le-feu, conclu le 6 septembre 1991, est à l’origine de la décision du Ghanéen.

Brahim Ghali a conclu son intervention en lançant un appel à l’Espagne et la France pour appuyer les thèses de son mouvement séparatiste. Quelques heures auparavant, Paris et Madrid saluaient la décision du Maroc de retirer son armée de la zone de Guerguerate. Il en a été de même pour Washington, les Nations unies et l’Union européenne.

Article modifié le 2017/02/28 à 14h31

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