Le Centre culturel islamique de Québec prendra des mesures pour sécuriser la mosquée

L’attentat de la mosquée de Québec a donné du fil à retordre à ses fidèles. Mardi soir, à l’issue d’une rencontre d’environ trois heures, les membres et le conseil d’administration du Centre culturel islamique de Québec ont décidé de mettre en place une série de mesure pour renforcer la sécurité aux abords du lieu de culte, d’après Radio Canada.

Le président Mohamed Yangui explique que tout le monde, y compris les membres du conseil d’administration, sont «mal à l’aise» depuis la fusillade du 29 janvier.

Ainsi, les membres de la mosquée recevront dans les jours à venir une carte à puce qui leur permettra d’accéder à l’édifice religieux. Des vigils seront également embauchés pour sécuriser l’endroit. De plus, la grande mosquée de Québec devrait s’agrandir d’ici fin mai 2017 et se verra donc munie de nouvelles issues de secours. Des portes barrées en tout temps et l'installation d'un système de cartes sont aussi au programme.

Les dirigeants de la mosquée sont en contact avec le Service de police de la Ville de Québec, qui les accompagne dans la sécurisation du site et le développement d’un plan d’urgence, précise Radio Canada. Le gouvernement fédéral s’est dit prêt à ajouter sa pierre à l’édifice. Le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, la ministre des Services publics, Judy Foote et le député de Québec, Jean-Yves Duclos, ont tour à tour laissé entendre qu'ils étaient conscients des défis que la communauté musulmane doit relever.

Joël Lightbound, député de Louis-Hébert, la circonscription où se trouve la mosquée, a fait savoir que les questions de sécurité sont prises au sérieux par le gouvernement Trudeau et qu'il demeurait à l’écoute des besoins de la communauté.

Mohamed Yangui, président du Centre culturel islamique de Québec, a affirmé sa ferme intention d’utiliser cette expertise à bon escient, mais précise qu’aucune aide financière ne sera demandée.