Réorganisation de l'administration américaine : Quels signaux pour l'Afrique et le Maroc ?

Quelques semaines après la prise de fonction du président Donald Trump, le lieutenant-général Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, a procédé à la réorganisation de la structure qu’il dirige. Quels signaux faut-il voir là pour l’Afrique et le Maroc plus spécifiquement ?

Pour Rudolph Atallah, ancien directeur de la lutte anti-terroriste en Afrique au Pentagone, «cette nouvelle réorganisation est sans aucun doute de nature à s’inscrire en droite ligne des objectifs stratégiques à long terme du Maroc en Afrique, notamment avec le retour du royaume au sein de l’Union africaine». Cet ancien responsable ajoute que le département Afrique au sein du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche «permettra ainsi aux Etats-Unis de dégager les fonds nécessaires pour la mise en œuvre de programmes effectifs afin de barrer la route à l’extrémisme violent». «Le Maroc a un rôle essentiel à jouer dans le continent», notamment dans ce domaine, ajoute-t-il.

De son côté, John Peter Pham, directeur de l’Africa Center, relevant du think tank Atlantic Council, note qu’«il s’agit d’un réalignement interne (…) dans le but d’aider l’administration du président Trump à mieux appréhender ses politiques sur le continent africain». Le directeur de l’Africa Center ajoute que «la récente visite du roi Mohammed VI à Addis Abeba, à l’occasion du sommet de l’Union africaine et du retour du Maroc au sein de l’organisation panafricaine (…) souligne la justesse de cette nouvelle réorganisation du Conseil de sécurité nationale américain».

«L’Afrique est Une. Un message exprimé clairement [avec] le retour du Royaume. Le Maroc est un allié distingué des Etats-Unis (…) et le fait que les Etats-Unis au plus haut de la structure de l’Administration US engagent le Maroc et son voisinage africain dans une vision globale constitue un signe très positif pour le Royaume», conclut-il.

Il est à rappeler que le Maroc et les Etats Unis avaient signé en août 2014 à Washington un accord-cadre bilatéral sur l'assistance antiterroriste, visant notamment une coopération triangulaire en matière de formation sécuritaire.