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Breve

France : Un homme agresse un musulman en raison de son apparence

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L'agresseur a été condamné à deux ans prison, dont six mois avec sursis, et écroué. / Le Parisien
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L’islamophobie frappe plus fort en France, cette fois-ci, avec un couteau. Vendredi dernier, dans un bus à Houilles (Yvelines), un cinquantenaire a poignardé un jeune musulman dans un bus, «par peur du terrorisme», rapporte Le Parisien.

Le quotidien s’est repris après une première publication «maladroite» qui décrivait la victime comme étant «effectivement salafiste». L’agresseur dénommé Patrick, a été condamné hier lundi, devant le tribunal correctionnel de Versailles, à deux ans prison, dont six mois avec sursis, et écroué.

L’incident a commencé lorsque Patrick, debout au milieu des passagers, aurait entendu le jeune jurer sur le Coran. Le quinquagénaire s’énerve puis l’interpelle en racontant qu’il en a ras-le-bol «d’entendre ça». Le jeune homme qu’il a qualifié de «barbu» demande à Patrick s’il avait un quelconque problème avec l’Islam. Il ajoute qu’il est prêt à s’expliquer avec lui. Après quoi, il se retourne et reste toutefois à sa place sans chercher des ennuis.

Patrick sort alors l’un de ses trois couteaux, fonce sur le jeune homme et le frappe dans le dos. La lame s’enfonce dans la clavicule de la victime et passe à un centimètre de l’aorte. Des voyageurs s’interposent et Patrick lâche alors son couteau. Quelques secondes plus tard, la police l’arrête.

L’agresseur est alcoolique avec 2g/L, chômeur et déprimé, nous apprend le quotidien. A la barre, il dit «ne pas se rappeler de l’action» et s’explique :

«On vit dans une France anxiogène. Avec les soucis qu’on a sur le territoire, je croyais qu’il allait me tirer dessus. J’ai eu peur pour ma vie et l’alcool a sans doute amplifié les choses»

La victime de cet acte raciste ne pipe pas mot, sa défense rappelle que la femme de son client aurait pu devenir veuve et ses deux enfants orphelins. L’alcool et l’angoisse auront été l’explication d’une tragédie qui a failli se produire à cause de l’apparence du «jeune homme barbu et vêtu d’une djellaba».

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