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Grand Angle

Fêtes de fin d’année : Coup de filet dans les rangs des salafistes

Les services de la sûreté nationale ont opéré plus de 70 arrestations dans les rangs des salafistes. Si la majorité a été libérée, sept détenus ont été transférés dans les locaux casablancais de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Ces opérations sont menées en juillet et décembre et permettent à la police d’actualiser ses données sur les salafistes.

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Photo d'illustration. /DR
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C’est désormais une tradition. A quelques jours des fêtes de fin d’année, les services de la sûreté nationale opèrent un vaste coup de filet dans les milieux salafistes. «Les informations que nous avons recueillies font état de plus de 70 arrestations réparties sur quasiment l’ensemble du territoire marocain. Ce chiffre pourrait être revu à la hausse, sachant qu’il y a des interpellations dont nous ignorons l’existence», nous confie Abderrahim El Ghazali, porte-parole de la Coordination de défense des détenus islamistes.

«Après vingt-quatre heures d’interrogatoire, la majorité des interpellés a été libérée, seuls 3 individus originaires de Fès, un de Tanger, un de Tétouan, un de Salé et un autre originaire de Marrakech ont été transférés au siège de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) à Casablanca pour, selon la version officielle, ‘approfondir l’enquête’ avec eux», ajoute-t-il.

Des opérations menées deux fois par an afin d'actualiser les données des services

Il y a de fortes chances que les choses se compliquent après la fin de leur période de garde à vue, qui peut atteindre 12 jours permis par la loi antiterroriste. Ces prévenus risqueront même d’être incarcérés et, ensuite, accusés de liens avec des groupes radicaux opérant en Syrie, Irak ou en Libye ou de préparer des projets d’attentats au Maroc. «Les familles de certains détenus dans les locaux de la BNPJ se préparent déjà au pire. Elles ont commencé la procédure de mandater des avocats pour défendre leurs proches», souligne notre interlocuteur.

Ces interpellations s’inscrivent dans le cadre de la stratégie préventive suivie par les services de la sûreté nationale. Elles sont menées durant les mois de juillet et décembre de chaque année et répondent à l’impératif d’actualiser les données de la police sur les salafistes.

Toutefois, les arrestations de fin d’année bénéficient d’une large couverture médiatique. Elles coïncident avec le renforcement de la présence des éléments de la police, des forces auxiliaires et armées dans les grandes villes du royaume. Un déploiement en force qui vise à sécuriser les lieux qui connaissent une affluence record de touristes et de Marocains.

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