Âgé de 31 ans, Saad Lamjarred, dont les clips ont été visionnés des centaines de millions de fois sur Internet, a été mis en examen le 28 octobre à Paris pour «viol aggravé» et «violences volontaires aggravées» et écroué. La Cour d'appel de Paris a confirmé lundi 7 novembre le placement en détention provisoire, selon l’AFP.
Un pourvoi en cassation
A l'issue des plaidoiries des avocats de la défense lundi en fin d'après-midi, la Cour d’appel a confirmé le maintien en détention provisoire de la star de la chanson marocaine, décidé par le juge des libertés vendredi 28 octobre après sa mise examen par un juge d’instruction pour «viol aggravé», d'après Atlasinfo.
À la veille du concert qu'il devait donner à Paris le 29 octobre, une femme de 20 ans avait porté plainte affirmant avoir été agressée quelques heures plus tôt par le chanteur - qui conteste l'accusation - dans la chambre d'hôtel de ce dernier.
Les trois avocats de la défense de Saad Lamjarred, Eric Dupond-Moretti, Jean-Marc Fédida et Brahim Rachidi, ont cinq jours pour déposer ce recours devant la Cour de Cassation, a-t-on précisé de même source.
Une confrontation prochaine
Selon les premiers éléments de l'enquête, la star marocaine avait consommé de l'alcool et des stupéfiants au moment des faits présumés. Le récit de la plaignante est jugé «crédible à ce stade» par les enquêteurs, selon une source proche de l'enquête.
Jean-Marc Fédida a demandé qu'une confrontation entre le chanteur et la plaignante soit organisée au plus vite. «Ce qui s'est passé cette nuit-là dans cette chambre, c'est ce qui se passe habituellement à cinq heures du matin entre un homme et une femme consentante», avait-il assuré au moment de la mise en examen de son client. Selon Me Fédida, Saad Lamjarred avait rencontré la jeune femme dans une boîte de nuit parisienne.
Une rencontre entre les parents de Saad Lamjarred et l’un de ses avocats est prévue aujourd'hui. Les artistes Nezha Regragui et Bachir Abdou ont été autorisés pour la première fois, lundi 7 novembre, à rendre visite à leur fils à la maison d’arrêt Fleury-Mérogis en région parisienne.