Environ 200 personnes auraient manifesté samedi devant le siège administratif du Polisario à Rabuni, selon des informations de l'agence de presse Afrol News. Un signe que les révolutions arabes sont suivies aussi dans les coins reculés d'Algérie. D'ailleurs, les manifestants affirment que leur manifestation s'inscrit dans «les contestations dans les pays frères que sont la Tunisie, l'Egypte et, dernièrement, la Libye».
Mais leur initiative a surtout des causes locales. Montrer leur malaise face à la politique «corrompue» du Polisario empreinte de népotisme, tel était l'objectif des manifestants, annoncé auparavant par une communiqué de presse. Le Polisario aurait «vidé de contenu» les principes du mouvement, et de plus, il se serait maintenu «avec l'argent procédant de l'aide international», considère Mahjoub Salek, porte-parole des «Jeunes de la révolution sahraouie», cité par le quotidien espagnol La Razón. La population n'aurait pas profité de cette aide.
S'ils dénoncent le manque de légitimité démocratique du Polisario, les manifestants n'ont cependant pas demandé le départ de Mohamed Abdelaziz, chef de la «République Arabe Sahraouie Démocratique». La manifestation se serait déroulée sans incidents, mais les organisateurs auraient fait l'objet d'une «propagande négative» de la part du Polisario, expliquait Said Zarwal, un des organisateurs, à Afrol News.