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Grand Angle

Onze personnes inculpées dans l'affaire du décès de Mohcine Fikri

Le procureur général du roi près la Cour d’appel d'Al Hoceima a décidé de déférer devant le juge d’instruction 11 personnes, dont deux agents d’autorité, le délégué de la Pêche maritime, le chef de service de la délégation de la pêche maritime, le médecin chef du service de la médecine vétérinaire, pour faux en écriture publique et homicide involontaire suite au décès de Mohcine Fikri.

(avec MAP)
Publié
Les obsèques de Mohcine Fikri à Al Hoceima, dimanche 30 octobre 2016. / Ph. AIC PRESS
Temps de lecture: 3'

Un communiqué du procureur général, dont une copie est parvenue ce mardi à la MAP, souligne que la décision de déférer ces 11 individus fait suite à la réception du procès verbal de l’enquête, dans lequel plus de 20 personnes ont été auditionnées, et contenant les résultats de plusieurs constations et confrontations qui ont duré tout au long de la garde à vue (72 heures après prolongation).

Le procureur général du roi a chargé la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), eu égard à son expertise et expérience et en vue de garantir la partialité et la neutralité de son travail, le but étant de diligenter une investigation approfondie sur les circonstances du décès de Mohcine Fikri, ajoute la même source.

Un faux en écriture publique

D’après les éléments de l’enquête, le défunt avait acheté auprès de certains pécheurs du port d’Al Hoceima près de 500 kilogrammes d’espadon, interdit de pêche entre le 1er octobre et le 30 novembre de chaque année en vertu de l'arrêté du ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime n°1176-13 du 8 avril 2013, lit-on plus loin dans le communiqué.

Le trentenaire a chargé une personne de transporter cette quantité à bord d’un véhicule de transport, qui n’a pas fait l’objet de contrôle à son départ du port, ce qui a amené un élément de la police, qui assurait la permanence, à informer les services de sécurité concernés qui ont arrêté le véhicule au niveau de l’avenue Tarik Ibn Ziad, explique la même source.

Après l’arrivée du représentant de la délégation de la Pêche maritime, ce dernier a constaté des infractions à la loi règlementant la pêche maritime. Suite à cette constatation, les services de la police judiciaire ont informé le parquet général, lequel a ordonné de remettre le conducteur et les poissons saisis au délégué de la Pêche maritime pour prendre les mesures légales requises à cet effet.

Le vétérinaire a indiqué que les poissons étaient impropres à la consommation pour faute de document attestant de leur origine, nécessitant leur destruction.

La commission composée du délégué de la Pêche maritime, du chef de service de la pêche maritime, du médecin vétérinaire et du représentant de l'autorité locale a fait appel, pour effectuer l’opération de destruction, à un camion de ramassage d'ordures, dont un responsable a exigé un ordre de destruction avant de transporter la quantité de poisson saisie. La commission a rédigé un procès verbal de destruction des poissons saisis avant d’effectuer cette opération, dont l’original a été remis au représentant de la société, ce qui constitue, du point de vue du parquet général, un faux en écriture publique.

La thèse de l'homicide involontaire avancée

Alors que les services de la société étaient en train de charger les poissons dans le camion de ramassage d'ordures à partir du véhicule saisi, le conducteur du camion a reçu le signal d’un ouvrier de la société d’alimenter la benne-tasseuse en électricité, explique la même source, notant que le défunt Mohcine Fikri est monté avec plusieurs personnes à l’arrière du camion de ramassage d'ordures afin d’empêcher que les poissons n’y soient chargés.

A ce moment, la benne-tasseuse s’est mise en marche suite à l'actionnement de l’appareil se trouvant à droite de la partie arrière du camion, provoquant ainsi la mort de Mohcine Fikri.

La benne-tasseuse, qui se trouve au niveau de la partie arrière du camion, est mise en marche après son alimentation en électricité via un bouton situé dans la cabine de pilotage par le conducteur et en actionnant un appareil automatique situé dans la partie arrière du camion, souligne le communiqué.

L’investigation effectuée n’a révélé l'émission d'aucun ordre d’agression de la victime par une partie quelconque. A travers l’examen des détails de l’événement et des dépositions des parties, le parquet général a estimé que les actes commis revêtent le caractère d’un homicide involontaire. La justice, qui examinera l’affaire, en décidera conformément à la loi.

Le parquet général poursuivra l’enquête sur les infractions en relation avec la pêche maritime qui pourraient engendrer des poursuites ultérieures en cas d’existence de preuves.

la loi doit l'emporter par rapport a la morale et sentiments..
Auteur : ichiadmia
Date : le 02 novembre 2016 à 01h42
oui c'est une affaire deficcile meme s'il est tres simple.. il ya des temoisn/ il de stransactions illegaux/ un non respect des lois de repos biologique des poissons... les authorites ont fait le necessaire mais il ya ceux et celles qui ont creer d'autre scenarios pour "activer" les bouzbbals.
j'ai meme lus queleque part que les NU surveille l'affaire aussi.... et je me demande pourquoi ils ne se sont ils jamais senti la necessite de surveiller les cas americains ou des policiers ont deliberement tirer sur des noirs!! aller savoir??
aujourdhui, on comprend mieux ce qui s'est passe, ya vait pas le policier fantome qui a dit "t'han mou", ... et si la loi ne s'applique pas ici... on aura d'autres cas d'homicide/suicide involontaire et on accusera le policier comme d'habitude.
et puis il faut punir ceux ou celles qui ont divulguer au depart des informations mensongeres pour nuire a l'ordre publique.
#je suis l'etat de droit
Auteur : ichiadmia
Date : le 02 novembre 2016 à 01h34
étiez vous present(e) a la scene ou vous creez un film de votre imagination? Mohcine s'est jete tout seul dans le camion et une machine automatic c'est une machine automatic.
si tu as des preuves, il faut les montrer la justice se base sur les faits pas sur les pensees des uns et des autres.
#Je suis mohssine fikri
Auteur : lailahainallah
Date : le 01 novembre 2016 à 18h02
Mohssine fikri voulait sortir du camion quand il l'a entendu démarrer mais le policier a dit au chauffeur (broye sa mère) c'est des terroristes de Daesh!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! qui ont commis le crime du pauvre marchand sans défense qu'Allah les punissent pour avoir tué un vraie musulman qui se bat pour faire vivre sa famille Allah yrahmo
Enquête très difficile
Auteur : FATEM95
Date : le 01 novembre 2016 à 17h52
Ce type d'enquêtes est très difficile car d'un côté il y a la vindicte populaire et la colère de la foule qui veut un chef d'accusation très lourd et de l'autre côté les faits que seul Dieu et une poignée de personnes connaissent pour y avoir assisté. La sérénité de l'enquête est interdite.
L'homicide involontaire dont on parle ici et qui correspond peut-être à la réalité, allez savoir, risque de laisser cette impression à toutes ces foules légitimement scandalisées par cette affaire.
Lapsus revelateur
Auteur : immercure
Date : le 01 novembre 2016 à 11h41
Un beau lapsus révélateur sur la BNPJ dans cette article puisque vous parlez de sa "partialité" ! Au lieu de son IMPARTIALITÉ ! Ce n'est pas du tout la même chose !
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