Le Conseil du contentieux des étrangers (CCE) a rejeté, jeudi 27 octobre, le recours introduit par Shayh Alami, un imam marocain. Ce dernier faisait l’objet d’un arrêté d’expulsion en raison de ses prêches radicaux, d’après Le Soir. Yvan Ylieff, le bourgmestre de la commune de Dison (Région wallonne), d’où est originaire l’imam, vient d’être informé de la décision.
Le rejet du recours introduit par Shayh Alami signifie que plus rien ne s’oppose à l’entrée en vigueur du second arrêté d’expulsion dont il fait l’objet depuis mars 2016. «Je regrette que le gouvernement ne soit pas en mesure de faire appliquer plus vite une décision prise pour la première fois en juillet 2015. Le gouvernement a fait preuve d’improvisation dans la gestion de ce dossier», a déploré Yvan Ylieff.
L’imam contesté dispose de 30 jours pour quitter volontairement le territoire. S’il ne le fait pas, des mesures devront être prises à son égard et il sera alors expulsé de force. L’ordre de quitter le territoire signé par Theo Francken, le secrétaire d’État à la Migration, est assorti d’une interdiction d’entrer en Belgique pendant dix ans. Si un recours devant la Cour de cassation est envisageable, reste que cette procédure ne serait pas suspensive.
En août dernier, Shayh Alami avait été interpellé en compagnie de sa femme et son fils à Verviers (Région wallonne) suite à une vidéo postée sur Internet par le fils, dans laquelle ce dernier chantait une prière en arabe, avec des paroles de «haine et un appel au meurtre».