Menu

Grand Angle

CGEM : La parole se libère au patronat suite aux manifestations du 20 février

La grogne populaire du 20 février a remué l’élite économique marocaine. Obligeant la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à tenir une réunion d’urgence. Résultat des échanges parfois houleux entre patrons : un pacte national pour l’emploi devrait voir le jour dans deux mois.

Publié
Mohamed Horani, président de la CGEM
Temps de lecture: 2'

Les manifestations du 20 février constituent une sonnette d’alarme ! Tel est l’avis du patron des patrons marocains Mohamed Horani. Le président de la CGEM, également membre du tout nouveau Conseil économique et social (CES) semble avoir compris le message des jeunes : «Aujourd’hui, les jeunes veulent du concret et non plus des slogans récurrents. Et le concret, c’est la création d’emplois pour tout le monde» a-t-il fait comprendre aux patrons marocains. Horani estime en outre que les revendications de ces jeunes sont légitimes et que «l’heure est grave». Il faut donc agir.

Agir en offrant de l’emploi aux nombreux demandeurs. La CGEM compte proposer un pacte national de l’emploi dans deux mois maximum. Un pacte qui sera signé par le gouvernement, le patronat et les syndicats. La formation y occupera une place importante car «aujourd’hui, nous avons un véritable paradoxe», constate le patron de la CGEM, «nous nous retrouvons avec des secteurs qui ont des emplois à offrir, mais qui ne trouvent pas les profils adéquats».

Pour remédier à cette situation et permettre à la CGEM d’atteindre sa vision 2020 qui projette de créer 2,5 millions d’emplois, les entreprises devront davantage jouer un rôle formateur. Il est question d’impliquer le monde des affaires dans le système d’enseignement et de la formation professionnelle.

Par ailleurs, Horani estime qu’il est primordial de renforcer les PME, créatrices de 60% des emplois au Maroc. Il propose de réserver à ces petites et moyennes entreprises «30% des marchés attribués au grandes entreprises».

Balayer devant sa porte d'abord

Mais toutes ces mesures et recommandations ne pourront porter leurs fruits qu’une fois que le patronat lui-même aura fini de balayer devant sa porte. Comme l’a souligné en effet l’ex patron de la CGEM Moulay Hafid Elalamy, c’est aux patrons d’adopter une approche responsable et solidaire : «Il faut payer nos impôts, donner à l’Etat les moyens de faire sa politique».

Des patrons corrompus?

Autre handicap, et de taille lui aussi, la corruption qui gangrène l’élite économique marocaine. «S’il y a corrompu, c’est qu’il y a corrupteur. Certains d’entre nous [les patrons] en font partie» a craché pour sa part Bouthaina Iraki, femme d’affaires et députée à la chambre des représentants.

Une autre gouvernance économique

De son côté, le franc Miloud Chaâbi a rappelé que les manifestants du 20 février dénoncent la corruption, la répartition inégale des richesses et l’état actuel de la justice entre autres. Et pour lui, cela se résume au «départ de Mounir Majidi», le conseiller royal, vu comme l’animateur de la vie économique du Royaume.

Pour la CGEM, c’est toute la gouvernance économique marocaine qui doit évoluer. Un discours offensif qui montre que les langues se délient chez les patrons.

N'importe quoi ?
Auteur : nacirikabir
Date : le 01 mars 2011 à 16h32
Nous ne sommes pas un pays communiste ou l'emploie est un droit, nous savons tous quel est le sort qui a été réservé au communisme. si vous créer des emplois non viable l'entreprise ou tout le pays ira à la faillite car la concurrence et mondiale. il faut une accélération de la croissance économique, de la bonne gouvernance et créer une industrie exportatrice comme en chine. Il ne sert à rien de sortir des théorie dogmatique qui ont déjà fait la preuve de leur inefficacité.
الأمثلة والعبر
Auteur : hakimhassane
Date : le 26 février 2011 à 19h13
أصبحنا نشاهد مسلسلا من مسلسلات الرعب في هذا الجزء من وطننا العربي. واصبحت تتفشى أسرار هذا النضام الفريد من نوعه. وكل هذا بسبب الدكتاتورية الفاسدة التي تدون ضمن التواريخ السوداء . فلا تقولوا كما قال من قبلكم إن هذا البلد ليس ذاك . ويقول المثل المغربي دوز على الهرهوري لا الدوز على السكوتي . و لا تقولوا أن الشعب المغربي غير مأهل لكي يعيش الديموقراطية كما قالها من سبقكم وتبت العكس . فمطالب شعبنا الصبورمشروعة و بسيطة و يستحق احسن الديموقراطيات . كما انها سهلة التطبيق في هدوء . حتى لا تصير شوهتنا الحالية على جميع الافواه عبر الإداعات العالمية . ردوا ما ليس لكم ، لتأسيس المغرب الجديد القادر على التعايش في النضام العالمي . لتكن لكم الشجاعة الآن قبل فوات الأوان و تأتي خطاباتكم مأخرة كما فعل من قبلكم . المستحب أن أن تبادروا بإصلاح ما فسدتم . و حاسبوا أنفسكم بأنفسكم و الله غفور رحيم . لا نرضا أن يكون مغربنا الحبيب مفككا بسبب الطامعين و الفاسدين . فأصحاب العقول الذين يقولون أن المغرب ليس جاهزا للدموقراطية أن بعملوا بجد لتأهيله و ليس بقهره و تغييبه بكل الوسائل وليس مساعدته على توجيهه مند الإعدادي كما قالت السيد الوزير التربية وخربيقة من هنا وزربيقة من هناك و المواصلات و البيكالات و لم تذكر النيكالات المختلس التي ضهرت حين جاء دفء مصر حينما اشتعلت. بيكالات منحت من ناس لا يعرفون المغرب الا بالإتصلات . إنكم أنتم الغير مؤهلين لتعيشوا الديموقراطية ، لأن هذا في صالحكم . الفساد ليس هو الرشوة ، إن الرشوة وليدة الفساد ليصبح المغرب كالفريسة و الحصة الكبرى للفاسدين و الباقي للمرتشين و الفتات للشعب. إن الشعب يريد وطنا وتاريخا و حضارة و ازدهارا و تقدما .
VIVE LE MAROC
PATRONS : ASSEZ L'EGOÏSME
Auteur : jeremiah
Date : le 26 février 2011 à 18h32
Il est bien dit que les patrons sont responsables du manque de travail sur le marché marocain. Il est vrai que ce patronat doit commencer à être conscient qu'il faut partager le gâteau puisque les petites et moyennes entreprises engagent plus de monde que les gros : 58% des engagements du personnel se font dans les PME. Autre responsabilité pour ce patronat est d'améliorer leurs prestations dans la formation continue pour leurs employés et la dernière est la corruption régnante chez ces patrons : Alors, Messieurs les responsables c'est l'occasion de mettre votre égoïsme de côté et que les consciences se mettent au bon boulot pour Tous.

A bon entendeur
Objectifs précis avec agenda
Auteur : berhoc
Date : le 25 février 2011 à 11h33
Connaissant votre parcours, je suis ravi de vous voir dans le CES.
Maintenant, il faut des objectifs précis et du timing. Nos jeunes ne veulent pas la mer à boire. Il faut accélérer.... !!!

Etat développeur
Auteur : el fakir
Date : le 25 février 2011 à 11h28
Miloud Chaâbi a déclaré sur Yabiladi que « Depuis 10 ans le Roi a entamé une mise à niveau des institutions, mais les gens n’ont pas travaillé ». Si c’est le cas c’est extrêmement grave.
Nous sommes dans le cadre d’une monarchie qui concentre beaucoup de pouvoir. Si l’on veut que le Roi règne et ne gouverne nous risquons de passer d’un régime autoritaire à un système où des partis clientélistes se livrent à une compétition sans merci (lire Mushtaq Khan). C’est le pire scénario. Si la monarchie défend l’intérêt des Marocains et doit donc être une monarchie "développatrice".
Autrement dit, il faut pas se leurrer, la recherche de rente est le lot de tous les systèmes politiques même les plus démocratiques. La seule différence est entre les systèmes où on canalise cette recherche de rente vers l’objectif du développement et les autres. Pour canaliser la recherche de rente vers le développement il faut que le Roi contrôle les groupes puissants qui la recherchent (hommes d’affaires, politiciens, courtisans).
La CGEM annonce vouloir un pacte pour l’emploi, est-ce que c’est vraiment le cas ? Les patrons participent au système, que vont-ils perdre et que vont-ils gagner si ça change ? A quel point les courtisans sont puissants ? Ils créent des partis politiques, ils s’accaparent des sources de richesse de façon illégale.
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com