Une conférence de presse, organisée par les membres du mouvement du 20 février, s’est tenue mercredi à 12h (GMT) dans les locaux du Parti socialiste unifié (PSU) à Casablanca. Certains membres du «mouvement du 20 février» y étaient présents pour annoncer leurs prochaines actions mais aussi pour dénoncer les récentes formes de «discrimination policière» déclenchées depuis lundi.
La conférence de presse était cependant marquée d'une certaine désorganisation. En effet, les organisateurs ne semblaient pas s’être mis d’accord sur l’un des communiqués de presse diffusés pendant la conférence, ce qui a déclenché des débats assez agités au sein du «mouvement du 20 février».
Finalement les jeunes nommés El Aïdi Abdelfettah et Ghizlane Benomar qui font également partie de ce groupe ont pris la parole. Ils ont tout d’abord «félicité les citoyens qui ont contribué à la concrétisation des manifestations pacifiques du 20 février» et ce malgré la «désinformation des médias officiels». Pour preuve, ils ont fait allusion aux vidéos publiées le jour même sur Facebook et qui illustrent selon eux «les milliers de personnes qui étaient présentes contrairement aux centaines de manifestants annoncés officiellement».
D’autres manifestations à prévoir ?
Les jeunes du 20 février n’ont visiblement pas l’intention de s'arrêter là, puisqu’ils ont annoncé la continuité de leur mouvement par le biais de plusieurs «actions périodiques» et ce jusqu'à ce que leurs revendications soient écoutées. Dans ce sens, ils prévoient d’organiser trois événements qui devraient avoir lieu cette semaine. Au programme du jeudi 24 février figureront des rassemblements dans chacune des universités de Ben M’sik, Ain Chok et Mohammedia.
Le vendredi 25 février, ils envisagent de s’inviter au conseil de la ville de Casablanca pour présenter les revendications des citoyens casablancais. Le samedi qui suit, le groupe prévoit d’organiser une autre manifestation dans les rues casablancaises. Les détails de cette manifestation n’ont toutefois pas été communiqués.
Du côté de Rabat, une conférence de presse plus structurée a été également organisée le 23 février au matin. L’un des membres du réseau démocratique marocain pour la solidarité, Mohamed El Aouni a assuré que les actions vont aussi se poursuivre à Rabat. «Tout en condamnant les violences qui ont eu lieu après les manifestations du 20 février, nous déclarons que la mobilisation va continuer pour que les revendications de réformes politiques soient réalisées».
La présidente de l’AMDH Khadija Ryadi, qui a été blessée le lundi 21 février dernier lors d’un sit-in organisé à Rabat, a déclaré pour sa part que «le peuple marocain veut une nouvelle constitution, une constitution qui puisse lui assurer dignité et justice sociale», rapporte l’AFP.