En Mauritanie, des voix au sein de l’opposition se prononcent en faveur d’un «dialogue direct et franc» avec Rabat. C’est la position défendue par Salah Ould Hanana, le président du Parti de l’union et du changement, dans des déclarations au site d’Al Jazeera.
L’ancien militaire putschiste, reconverti en homme politique, affirme qu’il est «aisé de dépasser le contexte actuel» dans les relations entre Rabat et Nouakchott, se refusant au passage de parler de «crise» entre les deux voisins mais seulement de «froid» passager.
Les propos de Ould Hanana étonnent. En juin 2003, sa deuxième tentative de renverser le président Ould Taya avait failli être couronnée de succès si ce n’est une intervention de forces marocaines, dépêchées d’urgence à Nouakchott pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays.
Le Parti de l’union et du changement de Hanana est membre du Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU). Une coalition de formations opposées à une modification de la constitution destinée à baliser la voie au président Mohamed Ould Abdel Aziz pour briguer un troisième mandat en 2019.