Port du voile lors des manifestations sportives : Une mobilisation pour faire pression sur la Fédération internationale de basketball

La Fédération internationale de basketball (FIBA) a du pain sur la planche, à la veille de sa décision finale à propos des joueuses musulmanes de basketball qui veulent porter le voile lors des compétitions sportives.

La pression sur la FIBA est en effet montée d’un cran, alors que le débat sur les tenues des joueuses musulmanes dans le sport a déjà poussé la Fédération internationale de football association (FIFA) à supprimer l'interdiction des hijabs et des voiles, indique mardi le journal britannique Express.

C’est la raison pour laquelle Indira Kaljo, une jeune basketteuse américaine, lance un appel «pour le changement». Tout en affirmant qu’elle ne pourra pas jouer au sein d’une équipe professionnelle avant d’être de nouveau autorisée à porter son hijab sur un terrain de basket, cette dernière fait également savoir que cette «lutte» est «réelle» pour plusieurs autres femmes musulmanes, soucieuses de concilier hijab et basketball. «Même lors des Jeux olympiques, les femmes qui portent le hijab ne sont pas autorisées à concourir. Pour moi, cela est tout simplement scandaleux», a déclaré l’Américaine d’origine bosnienne.

Le média d’outre-Manche donne également la parole à Bilqis Abdul-Qadir, la première femme musulmane à avoir joué au basketball avec son hijab dans un collège où le voile était autorisé. La restriction imposée par la FIBA «[lui] a brisé le cœur». Bilqis Abdul-Qadir et Indira Kaljo ne sont pas les seules à s’élever : la pétition de la joueuse soudanaise Asma Elbadawi en faveur du port du voile lors d’événements sportifs, lancée il y a un mois, a rassemblé plus de 90 000 signatures.

La FIBA, qui interdit depuis longtemps le port du hijab, de coiffures et d’accessoires sur les cheveux en basketball, affirme que sa décision, qu'elle compte revoir, émane d’une «question de sécurité pour les joueuses».