Les prochaines législatives étaient présentes au premier plan du discours du trône du 30 juillet. A l'instar des précédents scrutins, le roi a exhorté les électeurs à écouter «leur conscience» et garder «à l’esprit l’intérêt de la Nation et des citoyens au moment du vote (…) loin de toute autre considération, de quelque nature qu’elle soit».
Le souverain a également adressé un message aux formations politiques afin de «présenter des candidats remplissant les conditions de compétence et d’intégrité, et animés par le sens des responsabilités et le souci de servir le citoyen». Ce nouvel appel sera-t-il entendu cette fois par les directions des partis ?
«Je n’adhère à aucun parti»
Force est de constater qu’à l’approche du scrutin du 7 octobre, la «proximité» avec le roi, sa «bénédiction» ou sa supposée «colère» contre l’adversaire alimentent les discours de personnalités politiques à l’occasion de leurs meetings à dessein de séduire les électeurs. Une action contraire à la Constitution qui précise, dans son article 42, que le souverain est «le Chef de l’État, son Représentant suprême, Symbole de l’unité de la Nation, Garant de la pérennité et de la continuité de l’État et Arbitre suprême entre ses institutions, veille au respect de la Constitution, au bon fonctionnement des institutions constitutionnelles, à la protection du choix démocratique».
Des principes visiblement oubliés par une certaine classe politique. D’où le rappel à l'ordre de Mohammed VI qu’il est «le Roi de toutes les formations politiques, sans discrimination ou exclusion. Comme Je l’ai affirmé dans un précédent discours, le seul parti auquel Je suis fier d’appartenir, c’est le Maroc».
Et de rappeler aux acteurs politiques que «la personne du Roi jouit d’un statut particulier dans le système politique marocain». Le monarque les a ainsi invités à cesser de «[l’]instrumentaliser dans quelque lutte électorale ou partisane que ce soit». Là aussi, sera-t-il entendu ?