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Grand Angle

Retour du Maroc à l’UA : Hier Rabat offrait des armes, aujourd’hui le développement

Le retour à l’Union africaine nécessite la mise en place d’une structure capable de porter les ambitions africaine du royaume. Une structure similaire au ministère chargé des Affaires africaine en vigueur durant les premières années du règne de Hassan II. Mais à court terme, le Maroc doit s’adapter à la présence de la «RASD», de ses symboles et de ses représentants à l’occasion des réunions de l’UA.

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Parier sur le développement pour convaincre l’Union africaine de se débarrasser de la «RASD» nécessite la mise en place d’une structure capable de porter les nouvelles ambitions africaine du royaume. Une structure similaire au ministère chargé des Affaires africaine en vigueur durant les premières années du règne du roi Hassan II, confiée à deux reprises en 1961 et 1963 à Abdelkrim El Khatib.

Sauf que cette fois, le Maroc offrira le co-développement et non plus des camps d’entrainements, de l’assistance financière et des cargaisons d’armes au profit de mouvements de libération sur le continent, tel l’ANC sud-africain ou le FLN algérien.

A l’époque le royaume servait de foyer d'accueil de toutes les figures de la résistance en Afrique. Nelson Mandela, les Algériens Houari Boumediene, Ahmed Ben Balla, Mohamed Boudiaf, ainsi qu’Agustino Neto (le premier président de la république de l’Angola entre 1975 et 1979), Amilcar Cabral, le fondateur du parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap Vert, et bien d’autres étaient des habitués du Maroc.

Objectif : Développer 

Depuis, les impératifs ont changé. L’heure est plutôt à la «lutte contre la pauvreté et la malnutrition, de la promotion de la santé de nos peuples, de l’éducation de nos enfants, et de l’élévation du niveau de vie de tous», a souligné le souverain dans son message au président en exercice de l’Union africaine, le Tchadien Idriss Deby. 

L’installation de la nouvelle structure, probablement rattachée au cabinet royal, devrait réunir toutes les compétences capables de servir de levier à l’opération du retour de Rabat sur le continent : du département de l’Agriculture et de la Pêche, des services de renseignements, des Affaires islamiques, d’experts économiques, des banquiers, de l'OCP, de l’enseignement, sans oublier bien sûr les diplomates.

Sur ce registre, le Maroc ne part pas de zéro. Il compte déjà à son actif une forte expérience en Afrique. C’est justement ce savoir-faire qui lui a permis d’accéder au 2e rang dans le classement des investisseurs sur le contient derrière l’Afrique du sud malgré des ressources financières limitées.  

S’adapter en attendant des jours meilleurs

La demande marocaine de réintégrer l’Union africaine coïncide avec la création à l’horizon 2017 d’une Zone de libre-échange continentale (ZLEC). Une autre opportunité qui s’offre au royaume en vue de renforcer sa présence en Afrique et diversifier ses marchés.

Mais en attendant la réalisation de ce grand projet lancé par l’UA en 2012, le Maroc devra composer et s’habituer à retenir sa colère lorsqu’il verra son drapeau national flotter à côté ou non loin de celui de la «RASD» à l’occasion de réunions politiques, culturelles, économiques et mêmes sportives, placées sous l’égide de l’Union africaine. Ses ministres et ses députés devront également siéger à côté des représentants du Polisario lors des travaux des commissions de l’UA ou du parlement africain, et écouter des interventions de la part de certains chefs d’Etats ou de ministres africains appelant à la «décolonisation» du Sahara occidental.

Les officiels marocains devront relever ce défi en prenant leur mal en patience. D’autant que le royaume a accepté le retour à l’UA sans conditions.

méconnaisance de l'UA
Auteur : tay75
Date : le 18 juillet 2016 à 14h49
Malheureusement pour le Maroc la "RASD" et membre fondateur de l'UA et ne peut être exclu
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