Le Maroc prendra part au sommet de l’OTAN, prévu les 8 et 9 juillet à Varsovie en Pologne. Cette présence confirme le haut niveau de coordination entre l’Alliance atlantique et le royaume. Le sujet principal de cette réunion concernera la Russie et le déploiement d’unités militaires de l’organisation dans certains Etats frontaliers de Moscou, notamment dans les pays Baltes.
Les délégués aborderont également la menace des groupes terroristes en Afrique et en Asie sur la stabilité d’Europe et d’Amérique. C’est ce qui explique les invitations adressées au Maroc et à quatre autres pays arabes. En plus du Royaume, la Tunisie, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et la Jordanie ont été également conviés au sommet de l’OTAN.
Une conséquence logique
La participation du Maroc à la réunion de Varsovie ne constitue pas vraiment une surprise. Son engagement à combattre les groupes extrémistes est total. Ce que l’organisation atlantique apprécie. C’est dans ce cadre que Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, a annoncé en mars 2016 que le royaume avait rejoint la Plateforme des opérations de l’Alliance. Cette coopération permet aux éléments des Forces armées royales de prendre part à des missions militaires aux côtés des troupes de l’OTAN à l’étranger, un atout à même d’améliorer les capacités combatives des soldats marocains.
Cette bonne relation entre le Maroc et l’OTAN s’était aussi manifestée, en février, lors de la visite à Rabat du secrétaire général délégué, Alexander Vershbow. Il avait alors eu séparément des entretiens avec l’inspecteur général des FAR et commandant la zone sud, Bouchaïb Aroub, et le ministre délégué chargé de l'Administration de la défense nationale, Abdellatif Loudiyi.
Par ailleurs, cette présence au sommet de Varsovie laisse entendre que les relations entre le Maroc et le Pentagone n’ont pas été affectées par la brouille avec l’administration Obama. Rabat a su maintenir ses solides relais au sein de l’establishment militaro-sécuritaire aux Etats-Unis.