Menu

Grand Angle

France : Christian Estrosi sommé d'autoriser l'ouverture de la mosquée En-Nour

Après le tribunal administratif de Nice, c’est au tour du Conseil d’Etat d’ordonner à Christian Estrosi ainsi qu’à l’actuel maire de Nice, Philippe Pradal, d’autoriser l’ouverture de la mosquée En-Nour. Or, les deux hommes ne l’entendent pas de cette oreille.

Publié
Christian Estrosi, ancien maire de Nice. / Ph. Reuters
Temps de lecture: 2'

La mosquée En-Nour aura eu raison de l’indéboulonnable élu niçois. Le Conseil d’Etat somme Christian Estrosi, ancien maire (Les Républicains), désormais premier adjoint à la commune conformément à la loi sur le non-cumul des mandats, de permettre l’ouverture du lieu de culte musulman situé à l’ouest de Nice, d’après Le Monde. L’injonction faite en référé au président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) a été confirmée hier par la plus haute juridiction administrative française.

Financé par l’Arabie saoudite, la mosquée En-Nour appartient au Cheikh Saleh ben Abdel Aziz Al-Cheikh, ministre saoudien des Affaires islamiques. D’une superficie totale de 950 mètres carrés, elle dispose d’une capacité d’accueil de 800 personnes. Sa construction, initiée en 2012, s’est achevée en 2015. L’ancien premier édile niçois envisage cependant de la reconvertir en crèche.

«Une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte»

«Les lieux de prière existants ne permettent pas aux fidèles du culte musulman d’exercer leur culte dans des conditions normales de dignité et de sécurité», souligne le Conseil d’Etat dans un communiqué. Une situation «aggravée en période de ramadan.» Il a également estimé que «le refus du maire d’autoriser l’ouverture des locaux portait une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte.»

La procédure intentée à l’égard de Christian Estrosi permet ainsi au juge «d’ordonner, dans un délai de quarante-huit heures, toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d’une liberté fondamentale à laquelle une administration aurait porté, dans l’exercice d’un de ses pouvoirs, une atteinte grave et manifestement illégale.»

De leur côté, Philippe Pradal, actuel maire de Nice et Christian Estrosi refusent de se plier à l’injonction du Conseil d’Etat. Ils «ne signeront pas l’arrêté d’ouverture au public et continueront à demander au préfet la signature de la déclaration d’utilité publique pour y faire une crèche», exhortant le préfet des Alpes-Maritimes à «prendre ses responsabilités s’il veut se substituer au maire de Nice.» Les deux élus fustigent également une décision «en contradiction complète avec les déclarations du ministre de l’intérieur sur la nécessaire transparence des fonds destinés au financement de l’islam de France.»  

En avril dernier, Christian Estrosi s’était déjà montré fermement opposé à l’ouverture du centre En-Nour qui, en plus de la mosquée, comprend une bibliothèque et un restaurant. Il avait convoqué un conseil municipal extraordinaire à l’issue duquel une délibération avait été adoptée pour poursuivre devant un tribunal la décision du préfet. Ce dernier a en effet validé l’ouverture – sous conditions – du centre.

Article modifié le 2016/07/01 à 17h13

Rappel
Auteur : Moh Tsu
Date : le 01 juillet 2016 à 17h02
"Ils veulent éteindre de leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah parachèvera Sa lumière en dépit de l’aversion des mécréants". S61V8
brrr
Auteur : Moh Tsu
Date : le 01 juillet 2016 à 17h01
Shemmmm

Mdr
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com