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Grand Angle  

La Marocaine Tata Milouda, séduite par le slam à 60 ans !

Mieux vaut tard que jamais, c’est ce que s'est dit la Marocaine Tata Milouda quand elle se lançait dans le slam. A peine âgée d’une soixantaine d’années, cette artiste qui étonne, a été révélée par Grand Corps Malade il y a quelques années. Aujourd’hui, elle commence à se faire connaitre sur la scène française.

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A l’âge de 60 ans, la Marocaine Tata Milouda est «tombée amoureuse» … du slam. Dés  qu’elle a apprit à écrire avec «son stylo et son cahier», elle se lance dans la chanson pour slamer sa vie, À travers des textes à la fois émouvants et amusants. Révélée par un des pionniers du slam en France, Grand Corps Malade, «elle avait déjà un sens du spectacle incroyable et beaucoup d’émotion dans ses textes. Elle est vite devenue la coqueluche du public». Accompagnée de Samia Diar (guitare, chant) et Mokrane Adlani (violon), elle a fait ses preuves dans les salles du Jamel Comedy Club et du Cabaret Sauvage.

De son vrai nom Milouda Chaqiq, cette sexagénaire qui vit actuellement à Epinay en Seine St- Denis, est originaire de la ville de Settat située à quelques kilomètres de Casablanca, où elle menait une vie assez difficile aux cotés d’un mari agressif. Lorsqu’elle a atterrit en France il y’a 22 ans de là, en 1989 et avec «100 francs en poche», elle pouvait à peine prononcer trois mois en langue française : «Bonjour, merci, au revoir». Au Maroc, elle a laissé ses six enfants et toute une vie derrière elle.

«Je suis venue seule, j'ai laissé mes six enfants. J'ai fui mon ex-mari, qui était violent, et un pays qui maintient les filles dans l'analphabétisme, le silence» a-t-elle révélé lors d’un entretien qu’elle avait accordé en début du mois au quotidien français le Parisien. Ambitieuse, Milouda ne voulait plus sombrer dans l’ignorance, «j'avais soif d'apprendre. Mais l'école, c'est pour les garçons, m'a dit mon père. Jeune fille, je chantais et dansais en cachette, je pleurais aussi».       

Pendant plus de 5 ans, elle était sans papiers et «travaillais au noir comme femme de ménage, plongeuse, garde d’enfants». Et c’est alors qu’elle décida de suivre des cours d’alphabétisation pour apprendre à lire et à écrire pour qu’elle découvre quelques années plus tard l’art de slamer. En, 2007, elle a rencontré Grand Corps Malade qui l’a d’ailleurs baptisée Tata. «Apprendre toujours apprendre, jusqu'à la fin de ma vie inchallah», telle est sa devise.

Pour ceux qui ont raté ses spectacles -puisqu’elle était sur scène du 1er au 6 février à la Maison des Métallos, à Paris 11e -Tata Moulouda se produira le 1e mars prochain à la Belle Etoile de Saint-Denis (93) pour fêter la journée internationale de la femme.

Entrée libre, Réservations conseillées par tél au 01 49 33 66 53

tata milouda
Auteur : CHNYWLA 1
Date : le 09 février 2011 à 09h53
il y a beaucoup de femmes comme toi tata milouda, que dieu te preserve et qu'elle clarté tu es encore belle femme rabi i najik
Tata milouda
Auteur : nany hill
Date : le 08 février 2011 à 18h57
Bravo tata milouda , tu représente une génération de femmes dont les droits ont été baffoués;au Maroc la femme n'existait que pour servir les hommes :ses fréres quand elle est jeune fille et son mari quand elle entame
la vie conjugale . Un mari qui l'utilisait comme son souffre malheur une fois énervé ou son objet de plaisir et de fabrication d'enfants.
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