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Grand Angle

Nigéria : Des opposants dénoncent le soutien du président au Polisario

Au Nigéria, le président de la république est attaqué sur son soutien au Polisario alors même qu’il refuse d’accorder le droit à l’autodétermination de la province du Biafra. Il a dû mandater son conseiller média pour justifier sa position.

Publié
Muhammadu Buhari (DR)
Temps de lecture: 2'

Au Nigéria, le président est au cœur d’une polémique. En cause, son soutien au Polisario. Une partie de l’opposition dénonce son soutien sans concession aux thèses du Front. Les partisans de «Indigenous People of Biafra» (Peuple indigène du Biafra) sont montés au créneau pour pointer du doigt l’incohérence de Muhammadu Buhari. Alors qu’il ne cesse de réitérer sa détermination à appuyer les revendications du Polisario pour l’autodétermination du Sahara occidental, il refuse d’accorder le même droit aux habitants du Biafra.

Dans le pays, de plus en plus de voix s’indignent de cette contradiction, contraignant le conseiller média à s’expliquer. Dans une interview accordée à la publication en ligne New Telegraph, Mallam Garba Shehu a précisé qu’il n’y avait pas lieu d’établir une «comparaison» entre le Sahara et le Biafra, accusant ceux qui adoptent cette conception «de déficit de connaissance en politique internationale».  «Ce sont deux scénarios clairement différents», a-t-il martelé.

«L’autodétermination du Biafra contribuera au démembrement du Nigeria !»

Pour ce proche du président nigérian, le différend territorial du Sahara «est un cas classique de colonisation. C’est la dernière colonie restante sur le continent africain», rappelant au passage que son supérieur hiérarchique avait reconnu la «RASD» en 1984. Il venait alors de prendre le pouvoir à la suite d’un coup d’Etat contre le président civil Shehu Shagari. En revanche, poursuit le conseiller média de Buhari, l’autodétermination du Biafra «contribuera au démembrement de la république fédérale du Nigeria».

Cette montée des revendications indépendantistes du Biafra est la conséquence de la décision prise par Buhari d’arrêter en octobre Nnamdi Kanu, le chef du mouvement interdit Peuple indigène du Biafra. Le président l’accuse de «propagation d'un agenda de sécession» avec l'intention de «mener une guerre contre le Nigeria» et de «terrorisme». Son procès s’est ouvert le 9 février devant la cour fédérale du pays. Un juge avait ordonné la libération de Kanu mais Buhari s’y était fermement opposé.

La Biafra a été le théâtre d’une guerre de 30 mois, de juin 1967 à septembre 1970, menée par le colonel de l’armée, Odumegwu Emeka Ojukwu. Ce dernier réclamait l’indépendance du territoire, mais sans pouvoir l'obtenir.

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hypocrisie quand tu nous tiens !
Auteur : sidi rabi
Date : le 01 avril 2016 à 09h45
si cette frange d'opposent est soucieuse de ce qui se passe loin de leur nez je peut dire forza Africa . depuis le premier jour ou le maroc a colonisé le sahara ; touts les leaders des ancien colonies d'Afrique on condamné l'acte lâche et irresponsable des alaouit , par solidarité ou par principe , pour quoi vous essayez de décortiquez les positions des uns et accablez les intentions des autres Or c'est le maroc qui dois être sanctionné pour les pactes douteuse signer avec la France et avec Israël bien après sa marche( verte) l’inconnue !
Quand l'UNION Africaine (UA) prône la DIVISION !!!
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 01 avril 2016 à 00h05
Ces chefs d'Etats africains (algérien, nigérian, ...etc.) sont tellement aveuglés par leur haine contre le Maroc qu'ils oublient qu'en prônant les thèses d'autodétermination, ils mettent la stabilité de leurs pays en danger.
Des pions
Auteur : netstat
Date : le 31 mars 2016 à 23h30
Les régimes de l'Afrique noire ne sont que des pions à la merci de leur maîtres occidentaux.

Bref le Maroc doit taper sur la table et se distancer de ces marionnettes en restant sur sa position quitte à...
Dernière modification le 31/03/2016 23:40
Rira bien qui rira le dernier.
Auteur : Le barreur
Date : le 31 mars 2016 à 23h03
C'est vrai que le Maroc est traditionnellement au dessus des bassesses. Il tient à ses principes et rejette chantage et marchandage. C'est très bien.
Mais, personnellement, j'aimerais bien que ce Nigeria connaisse le même sort que la Yougoslavie : ce pays avait reconnu la RASD, et à fini par se disloquer en petits morceaux, comme le veut ce principe d' " autodetermination " .
Un principe est un principe
Auteur : FATEM95
Date : le 31 mars 2016 à 22h39
Les intérêts de circonstances s'envolent et les principes restent. Même si l'on n'est pas payé en retour pour nos positions de principe il ne faut pas changer. Le Maroc avait une position de principe en 1970. Qu'il la garde aujourd'hui. La constance et le sérieux paie sur le long terme. Malgré les fortunes dépensées contre nous, notre image en Afrique (et ailleurs) est excellente. Et c'est un trésor qui n'a pas de prix.

Quant à l'ingratitude, ça se voit de loin, de très loin. Suivez mon regard.
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