Au nom de la «tradition judéo-chrétienne» française, le maire de Béziers Robert Menard part en croisade contre les kébabs. L’édile proche du Front national a fait savoir, dans un reportage de l’émission «Envoyé spécial» diffusée hier sur France 2, qu’il ne compte plus laisser ouvrir de commerces de kébab dans sa ville. «On est dans un pays de tradition judéo-chrétienne. C'est difficile pour certains, mais il faut s'y faire» a-t-il fait savoir dans le reportage.
Selon un comptage de l’ancien président de «Reporters sans Frontières», la ville de Béziers abrite 20 commerces de kébab. Ce qui, d'après la même source, lui constitue une prolifération menaçant la culture française. «A un moment donné, trop, c'est trop. Quand il y a trop d'immigrés dans un pays, c'est trop d'immigrés. À un moment donné, dans le domaine alimentaire, dans le domaine de la restauration, je trouve que trop de kebabs, c'est trop». Sur twitter, le maire de la ville ne regrette rien de sa déclaration aux relents anti-immigrés estimant que Béziers ne doit pas devenir «la capitale du kébab». Pourtant comme le lui rappelle Europe1, les restaurants français représentent les 2/3 des établissements dans la ville. Alors, que représentent 20 restaurants kébabs pour une commune de plus de 70.000 personnes?
J'assume, je ne veux pas que #Béziers devienne la capitale du #kebab. Ces commerces n'ont rien à voir avec notre culture ! @leLab_E1
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 30 Octobre 2015