Varennes-sur-Allier : une enquête ouverte après la distribution d’un tract anti-migrants

Le procureur de Varennes-sur-Allier dans l'Auvergne, a ordonné l’ouverture d’une enquête pour «provocation  publique à la haine à l’égard d’un groupe de personnes, en raison de sa religion» après la distribution de tracts anti-migrants, indique la presse locale.

Selon la même source, les tracts ont été distribués, dimanche, jour de marché, à des commerçants et à la population par Riposte laïque, un groupe connu pour ses positions anti-islam et alors qu’un représentant du Front national était présent. «En gros, "les clandestins musulmans" sont assimilés notamment à des violeurs en puissance et à des fauteurs de troubles en tout genre (...) Le tract appelle globalement à une forme de "principe de précaution" et au refus d'implantation de sites (ndlr: de migrants) à Varennes-sur-Allier» rappelle le procureur de la ville, repris par Le Figaro, qui a ordonné l’enquête après avoir été saisi par le préfet de la ville.

Dans la foulée de ces faits passibles d’un an de prison, l’association Résistance républicaine, qui a reçu et «retravaillé» le tract, a appelé samedi à un «rassemblement apolitique» contre «l’invasion migratoire dans l’Allier» d’après le Figaro.  Pourtant, cette manifestation n’a rien d’apolitique puisque le maire de la ville a confié à la presse locale avoir reçu la demande d’autorisation de manifester de Claudine Lopez, conseillère municipale FN de Vichy et secrétaire départementale du parti de Marine Lepen.  

Pour rappel, quelques 150 migrants ont été installés par les autorités sur une ancienne base aérienne après leur évacuation d’un lycée désaffecté et insalubre à Paris. Depuis, la présence des migrants dans l’ancienne caserne divise les habitants dans la petite commune française.