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Grand Angle  

Polémique sur les lieux de cultes musulmans en France

La polémique sur les lieux de cultes musulmans en France se poursuit. Après Marine Le Pen du Front national (FN), c’est au tour du Parti socialiste à travers notamment, Daniel Vaillant, maire du XVIIIe arrondissement de Paris et Julien Dray député de l'Essonne, de prendre position sur la question de la prière dans la rue. Avec le porte-parole Benoît Hamon, ils ont dénoncé la situation actuelle des musulmans en France, relevé l’incommodité des prières de rue et l’insuffisance des mosquées. Toutefois, il faut signaler que ce même Parti Socialiste, quand il en avait les moyens, n'a pas fait grand chose pour remédier à cette situation.

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Photo AFP
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Le FN de Jean-Marie Le Pen est connu comme étant anti-islam et il le fait savoir à chaque occasion. Comme ce qu’a fait la vice-présidente du parti d’extrême droite, en comparant les prières de rue à l’occupation. Ses propos ont créé une indignation dans toute la France. Quelques jours après, d’autres voix ont pointé du doigt les prières de rue, sans pour autant prendre les positions du FN.

Mardi 16 décembre, le maire socialiste du XVIIIe arrondissement, Daniel Vaillant, était invité de RMC. Répondant à la controverse créée par Marine Le Pen, il a indiqué être «contre la prière de rue» sans pouvoir agir contre le phénomène pour l’instant. Si les gens prient jusque dans les rues, c’est parce qu’il n’y a pas suffisamment de place dans les mosquées, a reconnu Daniel Vaillant. Prenant exemple sur son quartier de la Goutte d’Or, il a déclaré : «Il y a une mosquée rue Myrha, privée, et une mosquée rue Polonceau pour les musulmans d’origine africaine. Elles débordent, parce que c’est trop petit. Et donc on se retrouve dans la rue».  

L’ancien ministre de l’Intérieur (2000-2002) sous Lionel Jospin, a expliqué sur France Inter, que «tant qu'on n'a pas la capacité pour le culte musulman d'avoir des lieux de prière dignes, où les gens prieront à l'intérieur, eh bien ! On n'aura rien fait du tout». Deux lieux de cultes sont en construction, «sous l'égide de l'Institut des cultures d'islam», et après leur achèvement, aucune prière dans la rue ne sera tolérée. Le FN semble d’ores et déjà prêt à barrer la route à ce projet.

Julien Dray, député PS de l’Essonne, a reconnu également qu’«il n'y a pas assez de lieux de culte musulmans en France». Il s’en prit ensuite au FN. «Le paradoxe, c'est que Marine Le Pen dénonce ces occupations de rue, mais ses amis, ses camarades, ses militants sont les premiers à empêcher par tous les moyens possibles l'ouverture de lieux de culte pour les musulmans en France», a-t-il dit. Comme Julien Dray, Benoît Hamon a aussi estimé mercredi, que les prières de rue «sont des situations qui ne sont pas tolérables beaucoup plus longtemps, on a une situation de tension avec les riverains et il faut trouver des solutions».

A noter cependant, que Daniel Vaillant, qui a été ministre de l’Intérieur et du Culte dans le gouvernement de cohabitation de Jospin, n’a rien fait à l’époque pour améliorer le vécu des musulmans pour éviter l’occupation des espaces publics au cours de leurs prières de vendredi. De même, depuis 20 ans, les gouvernements successifs qu’ils soient de gauche ou de droite, n’ont rien fait pour remédier à cette situation. Beaucoup de projets de mosquées ne sont jamais devenus concrets à cause de la volonté politique. Une volonté qui se manifeste par exemple dans la difficulté pour beaucoup de communautés musulmanes d'obtenir des autorisations pour construire des lieux de culte.

Daniel Vaillant à Bourdin Direct/BFM TV : L'intervention sur les prières de rue à partir de 11’38


le pseudo ministre...
Auteur : MOHAMMED
Date : le 17 décembre 2010 à 14h24
des affaires religieuses n'est qu'une marionnette au service de son régime staliniste anti-islamique.
Ses décisions ont autant de crédibilité que celle des évêques catholique de l'église de Chine.
Quand y a plus de place, on prie où on peut et on ne retourne pas chez soi, c'est n'importe quoi!
On peut même organiser 2 prières l'une derrière l'autre s'il faut!
On ne voit étrange que ce qui se passe ailleurs
Auteur : Akraleuka
Date : le 17 décembre 2010 à 11h24
Que dire alors de l'interdiction de prier dans la rue....en Algérie ?

Pourquoi ce qui est valable dans un pays qui se reconnait de l'Islam dans sa constitution ne le serait pas dans un pays laïc ?

http://www.letempsdz.com/content/view/41852/1/

Extrait :

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, vient de relancer l'interdiction de pratiquer la prière, celle du vendredi notamment, en des endroits publics, situés, pour être plus précis, à proximité des mosquées.
Il arrive, en effet, que pendant la prière hebdomadaire du vendredi, plusieurs dizaines de fidèles s'agglutinent à l'extérieur des mosquées pour accomplir leur devoir religieux à même les trottoirs jouxtant les maisons de Dieu.

Ce genre de constat est visible notamment dans les mégapoles du pays, à l'instar d'Alger où les mosquées ne désemplissent pas chaque vendredi. Seulement, ce n'est pas là une raison, insiste le ministre des Affaires religieuses, pour tolérer les rassemblements des fidèles au niveau des endroits environnants aux lieux de culte.

Il a indiqué : «Seul l'intérieur des mosquées est fait pour les prières et si celui-ci est rempli de pratiquants, les autres fidèles n'ont qu'à prier chez eux et non pas dehors». Faut-il juste rappeler que le fait de prier en des lieux publics a toujours été une pratique interdite par la loi en vigueur.

Néanmoins, les autorités ont jusque-là fait preuve de souplesse vis-à-vis de l'application de cette loi. Ghlamallah semble désormais décidé à en finir avec cette souplesse, en faisant valoir l'application de la loi dans toute sa rigueur.
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