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Grand Angle

Melilla : Les actions du maire Yahya Yahya sont contestées

Les Marocains sont tous unanimes quant à la marocanité des villes autonomes espagnoles de Melilla et Sebta. Mais les manières de récupérer ces deux présides les divisent. Ainsi, l’action conduite par Yahya Yahya pour prendre le contrôle des sources alimentant Melilla en eau potable n’a pas été bien accueillie. Les avis des internautes de Yabiladi sont plutôt orientés vers d’autres moyens de revendication.

Publié
Yahya Yahya (centre) et d'autres membres du Comité. Europa Press
Temps de lecture: 2'

N’importe quel Marocain serait ravi d’apprendre la rétrocession de Melilla et Sebta au Maroc. Ceci dit, les voies choisies pour y parvenir pars des nationalistes comme le maire de Beni Nsar, Yahya Yahya, ne font pas unanimité au Maroc. Priver une partie de la population de Melilla d’une denrée aussi indispensable que l’eau, est-ce le meilleur moyen de répondre aux provocations de l’Espagne, d’autant que la majorité des habitants de Melilla sont Marocains ? Certainement pas, selon bon nombre d'entre-vous.

Les commentaires concernant la prise des sources de Trara à Beni Chiker et Yasinen dans la région de Ferkhana tendent tous à rejeter la méthode Yahya Yahya. Ainsi, pour le membre hautatlas_14593, ce sont des «jeux égotiques» auxquels se sont adonnés le sénateur et son groupe. «La décolonisation des enclaves occupées est une affaire nationale de grande importance et de grande envergure sur les plans politiques, diplomatiques, économiques, géostratégiques, militaires et humains. Elle ne peut et ne doit en aucun cas se prêter à aucuns jeux égotique irresponsable», a-t-il dit.

Pour sa part, khayyam28, l’opération menée par le maire est tout simplement «l’art de la diversion dans sa plus belle démonstration !». Faut-il rappeler que si les activistes mettent leur menace à exécution, les victimes seront aussi bien Espagnols de souche que des Marocains de Melilla. Un détail souligné également par Aminedu33. Selon lui, Yahya Yahya est un «fouteur de merde, il sait bien que cette solution dangereuse toucherait les 80% Marocains de Melilla et les assoiffera». Quant à lahcen1, il est allée plus loin, affirmant que «cet escalade ne fera que ternir l’image de notre pays» ; ajoutant «qu’il y a des Marocains qui vive en Espagne, ne soyons pas plus bêtes qu’eux».

Nos internautes ont été confortés dans leur position réflechie et mesurée, par le ministre de la Communication en personne. En effet, Khalid Naciri qui est aussi le porte-parole du gouvernement, a indiqué que le Maroc «ne pourra jamais recourir à de telles sanctions contre des populations. Cela n'est ni dans ses principes, ni dans sa vision stratégique». Il a ainsi balayé d'un revers de main, toutes les rumeurs sur une possible coupure d'eau potable destinée aux populations des présides occupés.

Précisions
Auteur : hautatlas_14593
Date : le 10 décembre 2010 à 22h02

Merci pour cet article qui récapitule certaines de nos positions et commentaire sur Yabiladi concernant cette dangereuse péripétie. J'ai eu l'occasion de visiter ces galeries de Ferkhana dans les années 80 pour des raisons professionnelles. de beaux ouvrages hydrauliques situés dans le territoire national et qui apportent l'essentiel de l'eau potable pour la boisson vers des bornes fontaines de Mellilia. Il y a des forages d'eau saûmatre à l'interieur de l'enclave utilisés pour le lavage. Le débit d'eau pure est faible il suffit à peine pour un minimum de besoins. Les eaux minérales en bouteille sont en général les plus utilisées pour la boisson. Ces précisions pourront démontrer la contre productivité gratuite de la mesure préconisée par Mr. yahia Yahia.
ceuta melilla ,sahara occidentale ...
Auteur : razak
Date : le 10 décembre 2010 à 18h40
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Le président tunisien Ben Ali accuse l'Algérie de bloquer le progrès dans le Maghreb
le 09 Décembre, 2010 | 2905 lecture(s) | Voir Réactions

Les révélations fracassantes de Wikileaks sur l'Algérie s'accumulent. On apprend ainsi que le président tunisien Ben Ali, celui dont le président Bouteflika dit "admirer la sagacité", a violemment fustigé le pouvoir algérien : “Les Algériens doivent accepter le fait qu'il n'y aura pas un État indépendant au Sahara occidental”. Dans une note confidentielle désormais déclassifiée par Wikileaks, le président tunisien a déclaré a David Welch, sous-secrétaire d’État américain chargé des affaires du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, que l'Algérie bloquait tous les progrès dans le Maghreb a cause de sa position sur le conflit du Sahara. Allant encore plus dans les détails, Ben Ali a dévoilé que “la Tunisie avait essayé de convoquer une réunion des chefs d'État du Maghreb à ce sujet à Tunis”. Et “alors que le Maroc et la Libye avaient accepté de participer, l'Algérie a refusé prétextant qu'il n'y avait rien à discuter”.
Parlant du guide libyen Mouammar Khadafi, le président tunisien,74ans, au pouvoir depuis 1987, en a conclu que son excentrique voisin de l’est « n’est pas une personne normale »
L’entourage du président Ben Ali ne vaut guère mieux selon les câbles diplomatiques de Wikileaks qui décrivent un « régime qui n’accepte ni critique ni conseil » et un président entouré d’une « quasi mafia ». Quant au Maroc, il ne serait, selon lui, qu’au « début du début » pour ce qui est de l’intégrisme islamiste, un problème longtemps occulté par le Maroc que le feu le roi Hassan II n’a jamais voulu discuter. Bref, au vu de ce qui a été révélé jusqu’à présent par le site Wikileaks, les dirigeants des pays du grand Maghreb ne s’apprécient que fort peu.
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