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Grand Angle

Un Marocain a reçu une « médaille de l'intégration » du gouvernement allemand

«Celui qui veut réussir en Allemagne, doit faire des efforts à l'école», estime Ahmed Gueddari, Marocain habitant dans une petite ville près de Francfort. Fort de cette conviction, le père de 8 enfants a toujours voulu en convaincre la communauté d'immigrés de sa région. Mercredi dernier, ses efforts ont été récompensés par le gouvernement allemand, qui lui a décerné une «médaille de l'intégration».

Publié
Photo : REGIERUNGonline/Kugler
Temps de lecture: 1'

Ahmed Gueddari, ressortissant marocain résidant à Raunheim, dans le sud-ouest de l'Allemagne, a reçu mercredi à Berlin une «médaille de l'intégration» du gouvernement allemand. Ce prix est décerné pour la première fois cette année. La déléguée du gouvernement fédéral à la Migration et à l'intégration, Mme Maria Böhmer, a primé 8 personnes pour leur engagement «hors du commun» en faveur de l'intégration d'étrangers et de leurs familles en Allemagne.

M.Gueddari, en Allemagne depuis 1970 et aujourd'hui à la retraite, a vu son engagement dans la vie associative de sa ville récompensé. Un engagement dans plusieurs domaines : d'abord à l'école, où ce père de 8 enfants a initié de nombreux projets visant à impliquer davantage les immigrés dans le suivi scolaire de leurs enfants. «L'éducation est, pour moi, la chose la plus importante en matière d'intégration. Celui qui veut réussir en Allemagne, doit faire des efforts à l'école», estime ainsi l'ancien employé de la Lufthansa.

Le dialogue inter-religieux est un autre domaine cher à M. Gueddari. Il y a 4 ans, cet originaire du Rif a établi des contacts avec la paroisse protestante de Raunheim. Depuis ce temps, de nombreuses rencontres ont approfondi les échanges entre les deux communautés religieuses. Un sujet de réflexion : le rôle que joue l'éducation aussi bien dans le Coran que dans la Bible.

faux guides
Auteur : hautatlas_14593
Date : le 08 décembre 2010 à 00h07
Une analyse pertinente et objective de Mr. MPhilout.
Il y a lieu de faire le constat du désastre qui est énorme:
La perte d'une opportunité historique pour la majorité de nos compatriotes émigrés de bénéficier des opportunités d'accomplissement socio-économiques et culturelles proposées par ces pays d'acceuil et de s'y intégrer positivement.
Plusieurs causes à cela de mon point de vue et je n'en citerais que deux qui me paraissent à priori cruciales:
1- Inadéquation importante entre les données du milieu récepteur et les possibilités psycho-socio-culturelles des émigrés et pouvant les aider à jeter des passerelles fonctionnelles pour l'intégration.

2- Absence d'encadrants "intégrateurs" et de guides facilitateurs pouvant aider à réaliser ces objectifs. le contraire hélas s'est produit à travers l'intrusion de "faux guides" porteurs de cultures sectaires de rejet de l'autre et de repli sur soi.
Bravo ! Et si tout le monde le copiait ?
Auteur : MPHilout
Date : le 07 décembre 2010 à 11h09
Monsieur Gueddari doit être félicité, non seulement par l'Allemagne, mais aussi par le Maroc. Il a bien compris que l'intégration passe par la maîtrise de la langue allemande, par des efforts afin de réussir et pour ne pas rester à la charge de la société.

C'est exactement ce que déplore Thilo Sarrazin, auteur du livre "Deutschland schafft sich ab" (l'Allemagne va à sa perte). Ce sénateur de Berlin et membre du directoire de la banque centrale allemande ose se poser des questions qui dérangent tout le monde : comment se fait-il qu’une génération après, les Vietnamiens immigrés en ex-RDA ainsi que les nombreux immigrés russes affichent une parfaite intégration, maîtrisent l’allemand et sont meilleurs que les Allemands eux-mêmes (surtout dans les matières scientifiques) alors que, deux à trois générations après, des enfants d’immigrés originaires de Turquie, du Moyen-orient ou d’Afrique du Nord ne réussissent même pas leur baccalauréat, ont peu de qualification professionnelle et restent à la marge de la société qui, il y a longtemps, a accueilli leurs parents ou grands-parents ?

L'attachement maladif au clan, à la famille et à la communauté turque ou autre ne vous permet pas de vous mélanger aux autres. Vous resterez à jamais ETRANGER et ne comprendrez pas ce qui se passe autour de vous. Avec les paraboles, vous restez branchés sur Isatanbul, al-Jazeera ou sur un ailleurs mythique. Votre corps est en Europe et votre âme est ailleurs.

Cela ne peut durer : il faut choisir de couper le cordon ombilical pour grandir et pour sortir du ventre de la mère-patrie ; de la culture du désert, si ce n'est désert culturel.

Mais pour un Marocain sensé, il y a une masse énorme qui ne l'entend pas de cette oreil. Lisez le chapitre 7 du livre de Sarrazin et vous serez édifiés.
Un constructeur de ponts
Auteur : hautatlas_14593
Date : le 04 décembre 2010 à 22h12

Un constructeur de ponts entre les cultures. Ils existent ! Ils sont probablement plus nombreux qu'on ne le pense ! Ils sont hélas pudiques et silencieux, moins visibles que "les coupeurs de ponts" bruyants, agités, excités et exhibitionnistes furieux prônant farouchement un communautarisme isolant et un sectarisme appauvrissant.
Il est temps de voir ces hommes et ces femmes qui réussissent leurs intégrations tout en s'accomplissant dans leurs cultures spécifiques.
Emission spécial MRE
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