La direction générale de la sûreté nationale est déterminée à appliquer la loi marocaine de vente des boissons alcoolisées. Un engagement qui ne plait pas à certains propriétaires de débits de boissons. Ils ont avancé que les services de Hammouchi auraient publié une circulaire restreignant l’accès à leurs commerces. Une mesure qui, selon eux, aurait un impact négatif sur l’ensemble de l’activité touristique dans certaines villes du royaume.
Des allégations relayées ensuite par quelques médias marocains, contraignant la DGSN à répliquer. Cet après-midi, la direction de la police publie une mise au point dans laquelle elle dément les «rumeurs véhiculées à cet effet», les qualifiant d’ «informations dénuées de tout fondement». La DGSN rappelle qu’elle veillera à «l’application stricte et saine de la réglementation marocaine organisant le travail de ces lieux publics, notamment en ce qui concerne le respect des horaires d'ouverture et de fermeture».
La DGSN veut un respect strict des horaires
Au Maroc, c’est la nature de l’établissement autorisé à vendre des boissons alcoolisées qui détermine son horaire. Il est de 11h du matin à 23 heures pour les hôtels et restaurants, de 10h à 23h pour les bars. Deux heures sont ajoutés pour les cabarets qui présentent un programme artistique. Et il est de 22h à 3 heures du matin pour les boîtes de nuits. Cette répartition du temps est souvent mal respectée. Les débits de boissons transgressent la loi et continuent d’ouvrir au-delà de la tranche horaire qui leur est impartie.
Un autre point a été passé sous silence par la DGSN, à savoir l’article 28 de l’arrêté du directeur général du cabinet royal n° 3-177-66 du 17 juillet 1967 réglementant le commerce des boissons alcooliques. Celui-ci stipule qu’ "il est interdit à tout exploitant d'un établissement soumis à licence de vendre ou d'offrir gratuitement des boissons alcooliques ou alcoolisées à des marocains musulmans. Les infractions aux dispositions qui précèdent sont punies de l'emprisonnement de 1 à 6 mois et d'une amende de 300 à 1.500 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement". En cas de récidive, les peines d'emprisonnement peuvent être portées au double.
Dans sa mise au point, la Direction général de la sûreté nationale a fermé les yeux sur cet article par crainte de nuire à «l’activité touristique» au Maroc.