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Grand Angle  

PS : Mennucci veut envoyer des signaux positifs aux enfants d'immigrés

Cette semaine se tenait le Conseil national du Parti socialiste (PS) chargé de voter le texte sur l'égalité réelle. Si à gauche, on avait l'habitude d'entendre des discours tièdes sur l'immigration et la diversité, Patrick Mennucci a apporté un peu de fraîcheur et surtout du concret. Aux antipodes de la politique Sarkozy, le maire du 1er secteur de Marseille a prôné l’élargissement de l’apprentissage de l’arabe et la révision des conditions permettant aux retraités étrangers de percevoir leurs pensions.

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Patrick Mennucci en campagne en mai 2007 à Marseille. AFP
Temps de lecture: 2'

L’élu à la Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole, Patrick Mennucci, a souhaité que la langue arabe soit apprise en France «dès le collège». Selon lui, «très peu d’établissements proposent la langue arabe, alors qu’elle représente une culture dont nous sommes historiquement et géographiquement proches». L’élargissement de l’apprentissage de cette langue doit avoir la finalité de «donner à tous les Français, la possibilité de maitriser ou de connaître une langue qui compte dans l'économie mondiale et internationale», a-t-il dit.

Dans ses propositions aux antipodes de la politique de Sarkozy, Patrick Mennucci n’a pas oublié les retraités étrangers, obligés de passer au moins 6 mois par an en France pour percevoir leur minimum vieillesse. A cet effet, il a proposé de «supprimer l'obligation d'avoir sa résidence principale en France pour percevoir sa retraite» (ndlr minimum vieillesse). Agir sur la situation des chibanis, permettra d'envoyer un signal positif à leurs enfants.

Pour atteindre cet objectif, il a préconisé quelques mesures concrètes, comme «la reforme du titre de séjour avec la mention retraité».  L’Etat français devrait «faciliter l’obtention des visas pour les proches des retraités, et leur permettre l’acquisition automatique de la nationalité française». Toujours pour ces chibanis, ayant «émigré en France» pendant les Trente Glorieuses, il faudrait «adapter l’offre de logement et d’hébergement» afin qu’ils ne soient pas condamnés à vivre dans des foyers de travailleurs migrants. Enfin, il a sollicité l’intervention des pays d’origine des migrants, en leur «rappelant leurs responsabilités».

Les propositions faites par Patrick Mennucci se rapprochent de celles que nous avions déjà évoquées concernant l'affaire des retraités marocains de Perpignan. Pour rappel, nous avions suggéré une diminution de la durée minimale de résidence en France pour avoir droit à l'aide au logement. D'autres facilités peuvent être envisagées comme par exemple des accords bilatéraux sur la couverture maladie de ces chibanis souhaitant vivre au Maroc.

Patrick Menucci a terminé son intervention en appelant à «prendre en considération les problèmes spécifiques de nos concitoyens, issus de l’immigration post-coloniale», et ce dans l’objectif de diminuer les disparités entre les Français «de souche» et ceux issus de l’immigration. Souhaitons que le PS ouvre les yeux, et qu'il prête enfin attention à ce type de propositions.

L'intervention de Patrick Mennucci


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