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Grand Angle  

Italie : La mosquée temporaire dans une ancienne église à Venise fait polémique

Alors que les musulmans de Venise s’estimaient heureux d’avoir enfin un lieu de culte, la mosquée temporaire installée dans une ancienne église à la Biennale de Venise fait polémique. Une affaire récupérée politiquement par l’extrême droite.

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Temps de lecture: 2'

C’est le sujet à la une en Italie ces derniers jours. A la Biennale d’art contemporain de Venise qui a ouvert ses portes samedi 9 mai, l'artiste suisse Christoph Büchel du pavillon islandais a adopté une thématique bien particulière pour son installation : «La Moschea». Il s’agit d’une mosquée installée dans les locaux de l’ancienne église de Santa-Maria della Misericordia.

Pour rendre les choses réelles, l’artiste permet aux musulmans de la ville de faire leurs prières dans la «mosquée». Ils étaient d’ailleurs plusieurs à inauguré les lieux pour la prière de vendredi dernier. 

Aussi, tous les visiteurs de la Biennale doivent enlever leurs chaussures avant d’entrer. Mais ce détail a suscité un tollé. Beaucoup, sur les réseaux sociaux notamment, considèrent cela comme de la «provocation». Il est «déplorable que les droits fondamentaux comme la libre circulation d'un citadin italien dans son propre pays soient entravés par des islamistes et pseudo artistes qui ne favorisent ni un certain respect, ni le dialogue entre les religions, mais causent des divisions et tensions inutiles», a déclaré à la presse Alessandro Tamborini, un professeur d’études religieuses.

L’extrême droite s'oppose à toute mosquée dans la ville

L’extrême droite réagit également. Dans un communiqué paru ce lundi, Força Nuova a dénoncé une «véritable provocation», une «insulte à l’art vénitien» et un «manque de respect» pour cette ville «historiquement » catholique. «Nous nous demandons si la Biennale n’est pas juste un prétexte, un raccourci pour exiger une mosquée dans ce centre historique de Venise», s’interrogent les responsables du parti qui se disent «prêts à se mobiliser pour défendre et protéger» les traditions chrétiennes de la ville. «Il n’y aura aucune mosquée à Venise. […] Nous ne permettrons pas cela», tranchent-ils.

Pourtant, l’ancienne église de Santa-Maria della Misericordia n’a plus abrité de messe depuis 40 ans et ne relève plus du domaine public. En effet, elle a été achetée par un acquéreur privé et c’est ce dernier qui l’a mise en location au bénéfice du pavillon islandais pour la Biennale.

Mauvaise nouvelle pour les musulmans

La polémique est remontée jusqu’aux autorités de la ville poussant le comité pour l'ordre et la sécurité publique de la Préfecture à se réunir vendredi soir. «Nous avons demandé que le pavillon soit seulement une exposition, un lieu d'art et rien d'autre», a expliqué au quotidien Corriere della Sera le commissaire Vittorio Zappalorto. La Préfecture se dit inquiète pour la sécurité autour de l’événement estimant que l’installation de l’artiste suisse puisse potentiellement être la cible d’extrémistes musulmans ou d'islamophobes.

La décision de la préfecture désolera certainement les musulmans de Venise. Privé de lieu de culte, ils avaient reçu avec beaucoup d’enthousiasme l’installation de l’artiste suisse. D’autant plus que la Biennale se prolongera jusqu’au 22 novembre prochain.

qu'est ce que c'est que cette musique et ces chants ?
Auteur : Hamid
Date : le 12 mai 2015 à 01h24
Il est normal que les autochtones, très catholiques, n'apprécient pas.

Il ne faut pas pousser : "tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse".

Et puis qu'est ce que c'est que cette musique et ces chants ?
ridicule
Auteur : EREEE
Date : le 11 mai 2015 à 22h05
pas besoin de mosque la religion est interieure
dans son appartement quel que soit les religions
le reste est immode ostententatoire et proselistime
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