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Grand Angle

Un imam, un rabbin et un prêtre rendent un hommage aux victimes du tremblement de terre d’Agadir

Le 29 février 1960, Agadir fût frappée par un tremblement de terre. 55 ans plus tard, la commémoration du triste événement a été sauvée par la présence d’un imam, d'un rabbin et d'un prêtre. Ensemble, ils ont prié pour la paix et la tolérance. Une cérémonie a été organisée en hommage aux victimes dans un cimetière musulman de la ville qui a failli tomber dans l’oubli.

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Vue sur Agadir suite au tremblement de terre / Archive - DR
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La commémoration du 55ème anniversaire du tremblement d’Agadir est passée presque inaperçue. Les médias officiels, comme la presse indépendante, ne lui ont guère accordé d'intérêt. Seules des associations locales sont parvenues à briser le silence, en organisant, le lundi 2 mars au cimetière musulman d’Ihchache, une modeste mais hautement symbolique cérémonie en mémoire des victimes de ce drame survenu le 29 février 1960.

Un imam, un rabbin et un prêtre éclipsent les nombreuses absences

L’affluence n’était pas des grands jours. Seule une centaine de personnes ont répondu présentes à l’appel de deux ONG de la région du Souss, "Izouran Ouagadir" et "Ighil pour les habitants autochtones d'Agadir". Néanmoins, l’événement a été nettement rehaussé par la participation de représentants des trois religions monothéistes : un imam d’une mosquée locale, un rabbin et un prêtre étaient de la cérémonie. Ils ont été les véritables vedettes de la cérémonie.

Une participation qui a éclipsé l'absence des officiels, des instances élues ou de certaines figures de proue du culte au Maroc. Chacun des trois religieux a prononcé un discours devant l’assistance. Des allocutions qui, en partant du drame qu'a connu la ville, ont rebondi sur le contexte socio-politique actuel. Ils ont ainsi, unanimement appelé à la tolérance et à la cohabitation entre les fils d’Abraham. Des vœux de paix, alors que l’heure est plutôt à l’extrémisme, la radicalisation et à l’islamophobie, un fondamentalisme confessionnel de plus en plus menaçant.

Des messages de paix diffusés à partir d’un cimetière musulman qui a failli tomber dans l’oubli, si ce n’était l’initiative d’une association à Agadir. Celle-ci a lancé, quelques mois auparavant, une opération de propreté du lieu.

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