Le secrétariat général du PJD expulse un membre du parti. Il s’agit d’Abdelkhalek Benaboud, qui occupait le poste de premier adjoint du président du conseil communal de Martil (environ 15 km de Tétouan).
L’ancien PJDiste figurait sur la liste des élus limogés par le ministère de l’Intérieur pour cause d’ «irrégularités» dans «l’attribution des autorisations de constructions et des licences d’exploitation» au cours de l’exercice de leurs fonctions. Des décisions irrévocables prises à la suite d’enquêtes menées par l’inspection du département de Mohamed Hassad.
Un bon point pour l’image du PJD
A quelques mois des élections communales prévues cette année, la direction du PJD en optant pour l’expulsion du mis en cause boostera, très probablement, sa popularité dans une région réputée être un bastion des islamistes. En effet, à la tête de la mairie de Tétouan trône, depuis juin 2009, un islamiste alors qu’à Tanger, le PAM avait eu recours à des pressions, avec la bénédiction des autorités, pour arracher la présidence du conseil de la capitale du Détroit.
En revanche, les autres formations n’ont pas, pour le moment, pris de mesures contre leurs membres révoqués par le ministère de l’Intérieur. Le PAM observe toujours le silence alors que le président du conseil municipal de Martil appartient au parti du Tracteur. Et il en est de même pour l’Istiqlal de Hamid Chabat. Le PI compte en effet deux présidents sur la liste noire de Hassad : Ahmed El Kadiri, à la tête de l’arrondissement Anfa-Maârif, et Mohamed Kanfani à Ouazzane.
Par ailleurs, le PJD continu de balayer devant sa petite porte. Il vient ainsi d'expulser le président de la commune de Deroua, relevant du territoire administratif de Casablanca à la suite de plaintes de citoyens l'accusant de «corruption». Une mesure qui anticipe une possible révocation par le département de l’Intérieur ou de poursuites judiciaires du ministère de la Justice contre l’intéressé.