L’engagement du royaume dans la guerre contre Daesh se précise. Un document des services du département de John Kerry indique qu’aujourd’hui, au siège de l’OTAN à Bruxelles, le Maroc était présent à la réunion des membres de la coalition élagrie contre Daesh.
Mieux encore, le 15 décembre, Marrakech abritera une réunion consacrée aux combattants étrangers de l’organisation de l’ «Etat islamique», un véritable souci pour l’Union européenne. L’attaque du musée juif de Bruxelles menée fin mai par le Français, Mehdi Nemmouche, un ex-jihadiste en Syrie, a servi d’alerte sur la force de frappe des anciens combattants.
Justement ce sujet sera abordé, demain et vendredi, par onze ministres de l’Intérieur et de la Justice de l’UE avec l’objectif affiché de limiter l’enrôlement de ressortissants européens, de souche ou d’origine de pays musulmans, vers la Syrie et l’Irak en vue de rejoindre les rangs de EI.
Le Maroc a donné des gages de son implication
La date du rendez-vous de Marrakech est l’une des principales résolutions prises, aujourd’hui, au siège de l’OTAN à Bruxelles, par 62 pays membres de la coalition conduite par les Etats-Unis contre Daesh.
La réunion dans la ville ocre devrait couronner tout un processus de discussions, initié en mai dernier à Bruxelles, entre les Européens, les Américains et les représentants de quatre Etats de la région méditerranéenne, en l’occurrence : la Turquie, le Tunisie, la Jordanie et le Maroc. Luxembourg et Rome ont abrité des rencontres similaires en vue de coordonner les actions de l’ensemble des intervenants contre les activités des filières de recrutement au profit de l’ «Etat islamique».
En phase avec cette stratégie, les services marocains de renseignements ont multiplié les coups de filets dans les rangs de ressortissants européens suspectés de liens présumés avec Daesh. Preuve en est l’opération de Kenitra, fin octobre, qui a permis l’interpellation de deux Français, suivie par l’arrestation de quatre autres Français, début novembre à Marrakech,