Maroc : « Ce gouvernement est choisi par Dieu », déclare Benkirane

Hier soir à Salé, Abdelilah Benkirane était la vedette d'un meeting politique organisé par la jeunesse de son parti. Une occasion idoine pour lui de saluer les actions de son équipe et attaquer l’opposition. Il a ainsi répété que le bilan de son gouvernement est satisfaisant. Et de citer pour preuve «les félicitations du roi adressées exclusivement à son cabinet par le roi Mohammed VI à l'occasion du discours du 20 août».

«Ce qui montre que nous sommes sur la bonne voie», a-t-il expliqué. Ce qui est d'ailleurs en partie faux. Le roi Mohammed VI a salué tous "les gouvernements qui se sont succédés jusqu’à présent pour le patriotisme sincère et le sens élevé des responsabilités dont ils ont fait preuve dans la gestion des affaires du pays».

"Ce gouvernement est choisi par Dieu "

Devant une salle qui lui est complétement acquise, Benkirane innove. En bon orateur, il a précisé que son équipe «a été choisie par Dieu pour corriger les irrégularités, non résolues par le passé». A ces détracteurs, il a savamment eu recours aux appels royaux à s'engager dans un processus de grandes réformes afin de permettre au Maroc d'accéder au rang de pays émergent pour les inviter à emprunter cette voie.

Dans le cas contraire, il les a menacés d'entrer en confrontation directe avec «l'Etat et la société». Et d’ajouter que «le train des réformes est en marche et si les adversaires, qui se sont habitués à l’extorsion, ne s’en aperçoivent, le train les dépassera».  

Visiblement très confiant en sa bonne étoile, et surtout convaincu des faiblesses de ses adversaires politiques, notamment l’Istiqlal et l’USFP, Benkirane, sur un ton ironique, a déclaré que les appels de l'opposition aux Marocains de descendre dans la rue, se sont révélés vains.

«Ça fait trois ans que le peuple refuse de protester», a-t-il martelé. Un argument maintes fois brandi par le PJDiste, au Maroc comme à l’étranger, pour justifier l'adhésion de la population à sa politique économique et sociale, notamment les fameuses augmentations des prix des carburants.